Olivier Véran a déclaré ce jeudi 9 septembre que la contraception deviendrait gratuite pour les femmes de moins de 25 ans. Une annonce nécessaire, alors que de nombreuses contraceptions ne sont toujours pas prises en charge par la Sécurité sociale.
La contraception désormais gratuite pour les femmes jusqu'à 25 ans ? À partir du 1er janvier 2022, toutes les contraceptions féminines « sans distinction » seront prises en charge par la Sécurité sociale, a annoncé Olivier Véran ce jeudi 9 septembre. Mais pour l'instant, la mesure reste floue et certains médias avancent que seuls certaines pilules, les implants, les stérilets et les diaphragmes seraient concernés. Ces contraceptifs sont déjà remboursés par la Sécurité sociale : à hauteur de 65% pour les majeures et 100% pour les mineures. Ce qui est certain, c'est que les bilans biologiques, les consultations de prescription et les soins liés à la contraception ne seront plus à la charge de la femme. Le coût de cette mesure est estimé à 21 millions d'euros selon le ministre.
Près de 60% des femmes de moins de 25 ans ne peuvent pas bénéficier d'une prise en charge par la Sécurité sociale. Si toutes les méthodes de contraception sont concernées par la nouvelle mesure, ce chiffre pourrait tomber autour de 30% en 2022. Le recours à la pilule a reculé chez les femmes entre 2010 et 2016 (-4 points chez les 15-18 ans, -7,5 chez les 19-24 ans). Mais elle reste le moyen de contraception le plus utilisé chez les moins de 25 ans.
La contraception représente pour les femmes une dépense variable, qui peut aller du simple au quadruple, en fonction de sa prise en charge par la Sécurité sociale et les complémentaires santé. Les patchs et les anneaux contraceptifs, qui doivent être renouvelés à chaque cycle, sont les plus coûteux à l'année.
Entre 2010 et 2016, le nombre de femmes n'utilisant aucune contraception a diminué drastiquement. Lors de son intervention, Olivier Véran a néanmoins évoqué un « recul de la contraception chez un certain nombre de jeunes femmes », avec comme premier motif, « un renoncement pour raisons financières ». Aucun chiffre n'a été avancé par le ministre.
Elia Ducoulombier