Le collectif "Pour l'arrêt immédiat de la centrale nucléaire de Fessenheim", s'est rassemblé samedi matin à Colmar pour apporter son soutien aux victimes de la catastrophe nucléaire de Fukushima.
"Fukushima est partout, fermons tous les réacteurs nucléaires" . C'est autour de ce slogan qu'une trentaine des membres du collectif "Pour l'arrêt immédiat de la centrale nucléaire de Fessenheim" s'est réunie au Champ de Mars à Colmar. Objectif : apporter leur soutien aux 12 000 Japonais qui manifestaient contre l'énergie nucléaire à Tokyo et dans d'autres villes ce même jour.
Plusieurs minutes de silence ont été observées à la mémoire des victimes de Fukushima et de Tchernobyl. La lettre d'une lycéenne japonaise aux autorités de son pays, qui avait été publiée dix-neuf jours après l'explosion des réacteurs de Fukushima a été lue. "Vous ne savez jamais quand une personne que vous chérissez disparaîtra, dit-elle. Imaginez que la personne avec laquelle vous riez maintenant disparaît à l'instant suivant. Soyez désormais plus attentifs à votre entourage."
Initiateur de ce rassemblement du 11 février, Gilles Barthe, porte-parole du comité pour la sauvegarde de Fessenheim et de la plaine du Rhin (CSFR), estime que la lutte contre le nucléaire est universelle.
Un soutien renforcé pour la fermeture de Fessenheim
Bien que Nicolas Sarkozy ait refusé la fermeture immédiate de la centrale de Fessenheim, la plus vieille de France, les manifestations continueront. "Ce refus va renforcer notre envie de nous mobiliser", estime Gilles Barthe. Depuis le 18 avril 2011, un jeûne collectif pour la fermeture de Fessenheim est organisé avec des volontaires qui se relaient chaque jour. Aujourd'hui ils en sont à 1058 jours et cherchent des volontaires supplémentaires.
Un prochain rassemblement est prévu le 22 février toujours à Colmar. Le collectif organisera également une manifestation à l'occasion du premier anniversaire de la catastrophe de Fukushima le 11 mars 2012.
Leyla Doup Kaïgama