Après le scandale des moteurs truqués en 2015, Volkswagen est aujourd'hui accusé d'avoir contraint des singes et des êtres humains à inhaler de l'oxyde d'azote pour prouver que les nouveaux moteurs sont moins polluants que les anciens. Deux autres constructeurs automobiles allemands seraient impliqués : Daimler et BMW.
D'après les dernières révélations du quotidien Stuttgarter Zeitung et du journal Süddeutsche Zeitung, l'organisme de recherche scientifique en question, l'EUGT, financé en partie par les trois entreprises, aurait mené cette expérience sur près de 25 jeunes adultes en bonne santé.
Le gouvernement allemand "condamne" ces tests, a déclaré aujourd'hui le ministre des Transports et de l'Agriculture.
Volkswagen a présenté ses excuses publiquement, samedi 27 janvier. Selon Bloomberg, Daimler a assuré qu'il allait mener une enquête en interne. Le groupe BMW, lui, nie toute implication dans l'affaire.
Sur les réseaux sociaux, les internautes et les politiques s'indignent, comme Karima Delli, eurodéputé d'Europe Ecologie.
#Dieselgate De mieux en mieux ! Maintenant la presse allemande révèle que de jeunes humains ont également servi de cobayes. Face à ce nouvel élément, les constructeurs doivent rendre des comptes aux autorités !https://t.co/Z0llwoFC6Y
— Karima Delli (@KarimaDelli) 29 janvier 2018
Les associations pour la protection des animaux se mobilisent aussi. Des pétitions circulent sur le web.
#Dieselgate suite aux révélations du @nytimes de l'exposition de 10 #macaques aux gaz d'échappement, exigeons un vrai changement #ExpérimentationAnimale https://t.co/lEyxxKx7PB Signez ✏️https://t.co/PczbOAbO5W
— One Voice (@onevoiceanimal) 28 janvier 2018
Selon l'EUDT, les tests effectués sur des humains n'ont rien à voir avec le Dieselgate et les expérimentations sur les primates. L'objectif des chercheurs, via cette étude, était de mesurer l'impact des expositions aux gaz d'échappement sur le lieu de travail.
Elsa Vande Wiele