Le Premier ministre Edouard Philippe a dévoilé le contenu de la réforme à Dijon. (crédit UMP Photos)
C'était la réforme la plus attendue par les professions libérales. Le régime social des indépendants (RSI), très contesté par les entrepreneurs, artisans et petits commerçants, disparaîtra le 1er janvier 2018.
Emmanuel Macron l'avait promis pendant sa campagne présidentielle : le RSI, très contesté par les travailleurs indépendants, n'existera plus en 2018, car il est jugé trop coûteux et trop compliqué administrativement parlant. "Le président de la République a souhaité vous présenter un nouveau départ" plutôt que de laisser le gouvernement "continuer à bricoler" le régime, a annoncé le Premier ministre Edouard Philippe. Il était ce mardi 5 septembre à Dijon pour présenter cette réforme en faveur des travailleurs indépendants.
Notre objectif : mieux rémunérer le travail des indépendants en baissant leurs charges. Il faut que le travail paye. #PlanIndépendants pic.twitter.com/zjq1zuurMR
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) 5 septembre 2017
6,6 millions de Français sont concernés par cette réforme. Tous les travailleurs indépendants : entrepreneurs, artisans ou petits commerçants.
Dès le 1er janvier 2018, les travailleurs indépendants seront adossés au régime général de la Sécurité sociale. La disparition du RSI, elle, sera progressive, sur deux ans.
2018 sera pour tous les indépendants une année blanche avec exonération des cotisations sociales. Puis, dès 2019, les indépendants n'en paieront plus pendant leur première année d'activité. Le Premier ministre a aussi annoncé une baisse des cotisations maladie et famille. De quoi neutraliser l'impact de la hausse de la CSG pour cette classe particulière de travailleurs. Enfin, dès 2020, "les indépendants n'auront plus à faire deux déclarations fiscale et sociale comme c'est le cas aujourd'hui", a souligné Edouard Philippe.
D'autres réformes vont venir soutenir cette refonte du régime des travailleurs indépendants : renforcement de la protection sociale, extension de l'assurance chômage et réforme de la formation professionnelle et de l'apprentissage.
Simon Cardona