Les services antiterroristes français ont perquisitionné mardi trois hommes à Clermont-Ferrand, Marseille et dans le Val-de-Marne.
Ces trois suspects interpellés sont toujours entendus par les enquêteurs qui tentent de connaître leur motivation, selon des sources judiciaires. À Clermont-Ferrand, une opération de déminage a été menée mardi au domicile d'un des suspects, âgé de 27 ans, selon le quotidien La Montagne. L'appartement est situé dans le quartier de la Fontaine du Bac, dans la périphérie sud-est de la ville.
Ces interpellations s'inscrivent dans la cadre d'une enquête préliminaire ouverte au mois de janvier 2017 pour des suspicions de projet de départ en Syrie et d'attentats en France, sans qu'aucune cible ne soit connue. "Les suspects avaient un projet et ils étaient suffisamment avancés pour que les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) décident de leur interpellation", a expliqué une source proche de l'enquête à l'AFP.
Des liens avec un recruteur français de l'Etat islamique
Lors des perquisitions, aucun explosif n'a été retrouvé. Les enquêteurs ont saisi deux gilets tactiques, une grenade d'exercice, un couteau, deux armes Airsoft (kalachnikov et fusil à pompe) et des documents liés à l'organisation djihadiste Etat islamique. Des supports numériques ont aussi été trouvés, selon une source proche de l'enquête.
Selon des informations de RTL, un des trois hommes était en lien avec la cellule démantelée le 10 février dans l'Hérault. Ce précédent coup de filet visait deux hommes et une adolescente, soupçonnés de préparer un attentat "imminent", selon le ministre de l'Intérieur, Bruno Le Roux.
Par ailleurs, selon les premiers éléments de l’enquête, le jeune homme de 19 ans, domicilié à Marseille, était en lien via les réseaux sociaux avec le plus âgé des suspects interpellés dans l’Hérault, sans que soit précisée la nature de leur relation. Selon la chaîne d'information BFMTV, ils auraient également été en contact avec Rachid Kassim, un recruteur français qui a vraisembablement été tué en février dans la zone irako-syrienne.
Alexis De Azevedo