Après une journée de manifestation devant les magasins de l'enseigne, le numéro 2 mondial de la grande distribution a accédé mercredi soir aux exigences de la fédération nationale bovine.
"L’intégralité des demandes de la fédération nationale bovine (FNB) ont été acceptées par le groupe Carrefour", s’est réjouit à l’AFP Jean-Pierre Fleury, président de la FNB. L’enseigne a accepté que les bovins spécifiquement élevés pour la viande représentent 50% du rayon. Jusque-là, Carrefour privilégiait les vaches de "réformes", des vaches laitières trop vieilles pour donner du lait et dont le prix est moins élevé.
Le numéro 2 mondial de la grande distribution a également accepté d’opérer, tous les trimestres une revalorisation du prix d’achat en fonction des coûts de production.
Mercredi, des éleveurs bovins ont protesté dans différentes régions de France devant les magasins Carrefour pour faire céder l'enseigne. « Nous estimons que nous perdons 300 euros par bête », a déclaré à l'AFP Laurent Courtois, président de la fédération bovine du Rhône.
Mobilisation des producteurs de viande bovine pour un prix juste à Carrefour Mondeville 2 pic.twitter.com/FRvFPtsjD0
— Floriane Bléas (@FlorianeBleas) 7 septembre 2016
La FNB a dit espérer que l’exemple de Carrefour soit suivi par d’autres enseignes citant au passage Intermarché, Leclerc, Auchan, Casino et Lidl. Après Lactalis et les producteurs laitiers, c'est donc Carrefour qui accède aux demandes des agriculteurs.
Alexis Boisselier