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Chirurgie esthétique : un business qui gonfle

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La chirurgie esthétique est le moyen d’obtenir le corps dont on a toujours rêvé, de rajeunir de quelques années, de cacher un petit défaut devenu insupportable. Une recherche de la beauté, sans attendre. Injection, liposuccion, rhinoplastie : chaque minute dans le monde, 44 actes de chirurgie esthétique seraient réalisés.

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Infographie Ambre Sturzel / MMI

En 2018, 23,3 millions d’interventions esthétiques auraient été pratiquées dans le monde, selon la Société internationale de chirurgie esthétique et plastique (ISAPS). Ce qui en ferait une année record : le nombre d’interventions augmenterait ainsi de 5,4 % par rapport à 2017 (22 millions). Un bond de 20 % par rapport à 2014 (18,5 millions).

Ces chiffres ne montrent pourtant qu’une partie de la réalité : seules les données de 82 syndicats nationaux partenaires sont prises en compte. Mais ils ont l’avantage d'esquisser un début de réponse, pour comprendre l'engouement mondial pour le bistouri.

Une pratique qui se massifie

image2 Infographie Ambre Sturzel / MMI

L’image de la chirurgie esthétique comme apanage des femmes âgées est loin de la réalité : les moins de 50 ans sont aujourd’hui deux fois plus nombreux à recourir à la médecine esthétique que leurs aînés.

Les plus jeunes franchissent de plus en plus les portes des cabinets d’esthétisme. Aux États-Unis, le syndicat du secteur note que les 19-34 ans représentent 27 % des patients en 2018, alors qu’ils n’étaient que 17 % trois ans plus tôt. En France, les 18-34 ans s’adonneraient davantage à la chirurgie esthétique que les 50-60 ans, selon une étude publiée lors du congrès annuel de l’IMCAS, une association internationale consacrée à la chirurgie et la médecine esthétique.

Si les femmes restent de loin majoritaires dans la clientèle des chirurgiens (86%), la demande masculine se développe. Les interventions sont relativement similaires à celles des femmes.

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Une pratique plus accessible

Certains pays se sont spécialisés dans le “tourisme médical”. Ils proposent des “scalpel safaris”, alliant séjour en hôtel de luxe et opération de chirurgie esthétique.

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Leur atout : proposer des interventions à prix attractifs.

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Infographie Ambre Sturzel / MMI

Un catalogue plus large d’interventions

Des solutions alternatives aux opérations de chirurgie esthétique - perçues comme risquées - sont apparues pour attirer les clients désireux de rajeunir sans passer par le bloc opératoire. Pratiquées dans des cabinets de dermatologue ou de chirurgien esthétique, ces nouvelles techniques sont peu invasives, peu coûteuses, très rapides à réaliser (10-20 minutes maximum) et parfois réversibles.

Elles ont dopé le secteur : les interventions non-chirurgicales (12 millions en 2018, +10,4 % par rapport à 2017) représentent aujourd’hui la majorité des interventions en chirurgie esthétique dans le monde (contre 10 millions pour les opérations chirurgicales, -0,6 %).

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Infographie Ambre Sturzel / MMI

Côté chirurgie, l’avancée de la médecine a permis aux chirurgiens esthétiques de proposer de nouvelles interventions pour répondre aux demandes de leur clientèle.

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Infographie Ambre Sturzel / MMI

De plus en plus de praticiens

La forte croissance du nombre de chirurgiens facilite l’accès aux soins esthétiques.

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Infographie Ambre Sturzel / MMI

Nicolas Arzur