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Trois nominations qui font débat


14 mars 2019

Jeudi 14 mars au Parlement, trois hommes ont été nommés dans les instances financières de l’Union européenne. L’occasion pour les députés d’afficher leur mécontentement vis-à-vis de la procédure de sélection.

Le conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne compte deux femmes et 23 hommes. © Claudia Lacave

Président de l’Autorité bancaire européenne, membre du directoire de la Banque centrale, membre du Conseil de résolution unique : trois postes dans les instances économiques de l’Union européenne ont été attribués jeudi 14 mars. Proposés par les Etats membres au Parlement, les candidats finalement élus sont trois hommes.

Ces candidatures uniquement masculines ont conduit les eurodéputés à se saisir de la question de l’équilibre homme-femmes dans les instances économiques de l’Union. Une résolution a été adoptée en ce sens. Pour Mercedes Bresso (S&D, sociaux démocrates), la situation n’a rien d’anodin. « Il faut montrer aux jeunes filles qu’elles peuvent étudier l’économie. » Miroslaw Piotrowski (ECR, souverainistes) regrette quant à lui que « la nationalité ait primé sur le genre » et n'hésite pas à rappeler que la Commission devrait aussi balayer devant sa porte alors que seulement neuf des 28 commissaires actuels sont des femmes.

Ces nominations ont aussi été dénoncées par les membres du Parlement, qui souhaitent avoir plus de poids dans un processus de nomination parfois très opaque. « La deuxième question après l’égalité homme-femme, c’est de savoir si on est en position au Parlement européen de changer quelque chose », soutient Miguel Viegas (Gue/NGL, gauche anti-libérale), député membre de la commission des affaires économiques. « Selon le processus normal prévu par l’accord institutionnel, il devrait y avoir une liste et ensuite une audition des candidats à huis clos. Or il n’y a parfois qu’un seul nom. (...) Le Parlement n’a aucun poids dans la décision. »

 Jérôme Flury

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