Vous êtes ici

Apprentissage et certifications : les eurodéputés veulent une refonte


17 mai 2017

Le Parlement européen a adopté mercredi 17 mai une résolution sur le cadre européen des certifications de l’apprentissage tout au long de la vie. Les eurodéputés encouragent la Commission européenne à l'adapter aux transformations du monde du travail.

Moderniser le cadre européen des certifications de l'apprentissage (CEC), c'est le sens de la résolution adoptée mercredi 17 mai par le Parlement européen. Depuis 2008, ce cadre vise à aider les Etats membres, les universités et les employeurs à comparer les différents certificats fournis par les systèmes nationaux d'éducation et de formation professionnelle.

Pour les eurodéputés, le cadre a été mis en œuvre de manière trop inégale à travers l'Europe et n'est plus adapté à certaines réalités actuelles du monde du travail. La reconnaissance des qualifications informelles, la prise en compte des nouvelles pratiques professionnelles et l'intégration des ressortissants des pays extra-européens sont selon eux les chantiers prioritaires auxquels le CEC doit désormais s'atteler.

Les divergences sur le fond restent toutefois vives. L'extrême droite, suivie par une partie de la droite souverainiste, dénonce par la voix de l'eurodéputé français Dominique Martin (ENL, extrême-droite) un « nivellement par le bas des systèmes de certification », qui « utilise le prétexte de la mobilité et de l'harmonisation pour faire du dumping social ». A gauche, on considère que la Commission se fourvoie : « il faut changer de priorité. Plutôt que s'interroger sur les qualifications, il faudrait davantage investir pour l’emploi »affirme en séance l'eurodéputée grecque Kostadinka Kuneva (GUE, gauche radicale).

Cette résolution (non-contraignante) désormais adoptée, l'initiative d'une nouvelle réforme du CEC réside entre les mains de la Commission.

Pierre-Olivier Chaput

Imprimer la page