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© Valentin Bechu

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Le sacre de Roman Polanski aux Césars a ravivé la colère face à l'impunité des auteurs de violences sexuelles© Killian Moreau

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Luc Leroy, 21 ans, est étudiant en licence d'économie à l'université de Strasbourg. Il a commencé avec ODC Live dès ses 17 ans. © DR

Le confinement entraîne une menace accrue de violences sexuelles, d’autant plus que les services d’aide aux victimes déviennent plus difficiles d’accès.

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Léo Kleinschmidt a 23 ans et étudie en Master politique et gestion de la culture. Des études qui l'ont mené à s'impliquer dans le tissu musical strasbourgeois.  © DR

La mobilisation grandit contre les violences sexuelles et met en lumière les limites des dispositifs actuels d’aide aux femmes.

Stefan Bobner est l'un des sept membres du collectif St'Up. © Marylou Czaplicki

“Il y a encore un an, il y avait très peu de scènes ici, aujourd’hui ça se développe un peu plus”, remarque Ouutch. Les artistes d’Alsace rêvent de la capitale. Souvent difficile d’accès, avec un public très exigeant. Depuis octobre, Zohar et Maurizio, qui ont longtemps fait vibrer le Bercail, font tout le contraire : ils invitent des artistes parisiens connus à se produire à Strasbourg. Ils ont créé le Plato Comedy Club. Un rendez-vous mensuel avec un artiste différent à chaque fois au Fat, un bar place d’Austerlitz à Strasbourg.

 

Manal Fkihi

Mais difficile d’en faire un métier. Ces stand-uppers ont souvent un travail à côté, sinon des jobs pour arrondir les fins de mois. Stefan Bobner, membre du St’Up, s’est lancé parce qu’il s’ennuyait quand il était au chômage à Paris, là où la scène stand-up en anglais est beaucoup plus développée. D’origine tchèque, à son arrivée à Strasbourg, il a créé le Strafunkel Comedy Club, un comedy club exclusivement en anglais. “Le Strafunkel attire surtout les étudiants internationaux. les thématiques abordées sont plus universelles. Dans le stand-up en français, les gens rient beaucoup plus de leurs habitudes régionales. D’ailleurs, 40% des blagues sont moins drôles quand elles sont traduites de l’anglais au français. Il faut vraiment adapter l’écriture selon la langue et le public”, observe Stefan Bobner.

Au sein du St’Up règne une diversité de styles. Certains aspirent à une écriture plus théâtrale, s’inspirent de la littérature, du mime, du chant. “On pense souvent que le stand-up est un exercice facile, parce qu’on parle comme si on était à la maison avec sa famille. Mais la construction du texte est la même qu’au théâtre”, affirme Shongo Tangé, artiste du St’Up. “La différence c’est que dans le théâtre, on ne va pas communiquer avec le public, on se contente de jouer un personnage. J’aime être en rapport direct avec le public, improviser des choses dans la rue, faire un peu le con, le stand-up reste l’idéal de cet esprit là.”

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