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Vendredi, une tendance accable les habitués de la mosquée Eyyüb Sultan, le seuil des 40.000 victimes se rapproche dangereusement. Lors de la première prière de l’après-midi, le muezzin a rappelé aux musulmans l’importance de donner des subventions, pour appuyer les 300 bénévoles de la mosquée déployés sur place.
« C’est une grande fierté que des Français soient sur place pour aider nos compatriotes à sortir des décombres. Je voulais aussi partir mais j’ai des obligations avec mon travail et ma famille », confesse à cuej.info, Fenüser, qui est né à Adana, l’une des villes les moins touchées.
Le montant total des récoltes encore inconnu
Un membre de la mosquée tient un stand dans la cour intérieure de l’édifice religieux, pour inciter les Turcs à participer à l’effort collectif. L’argent est récolté en liquide dans une urne ou en déposant une enveloppe où l’on peut renseigner son RIB.
Des colis alimentaires contenant du riz, du boulghour, des vêtements et des médicaments seront ensuite offerts aux rescapés. Les officiels rencontrés ne souhaitent pas communiquer le montant total récolté depuis le début des tremblements de terre. « C’est plus que ce que l’on attendait », se réjouit l’un d’eux, en témoigne les 100.000 euros récoltés le vendredi 12 février.
L’espoir fait vivre
« On se battra jusqu’au bout. En tant que musulman, nous avons l’habitude de faire preuve de bienfaisance, y compris à l’égard des autres communautés », clame Batman, qui salue l’humanité de tous les pays. La nuit dernière, huit chaînes de télévision turques ont amassé près de six milliards d'euros lors d’un téléthon.
Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a appelé de ses vœux la levée d’un milliard de dollars dans le monde entier. « L’argent ne va pas sauver les gens sous les décombres, mais peut aider à reconstruire la vie de millions de rescapés, sans vêtements, sans nourriture, sans ressources », conclut un fidèle de la mosquée, comptable, dont la femme s’apprête à rejoindre les rangs du Croissant-Rouge turc.
Cyprien Durand-Morel
Édité par Luise Mösle
La tension monte d’un cran dans la salle d’audience du tribunal correctionnel de Strasbourg. Ce vendredi 17 février, la présidente de séance Isabelle Karolak semble perdre son calme face aux réponses du prévenu qu’elle auditionne. Âgé d’une quarantaine d’années, l’homme qui se tient droit comme un « I », micro entre les mains est poursuivi pour de multiples raisons. Entre autres, trafic de stupéfiants et détention d’armes sans autorisation.
Le 24 janvier 2022, le prévenu aurait vendu du cannabis alors qu’il se trouvait à son domicile. Un acte qui serait resté anodin, s’il n’était pas surveillé par les forces de l’ordre au même moment. Ces derniers avaient été alertés par une source anonyme sur un possible trafic de stupéfiants. Sur place, la police retrouve bien plus que ce qu’elle était venue chercher. Aux 90 g de cannabis, s’ajoutent deux armes – un pistolet et une carabine -, de quoi stocker des stupéfiants ainsi que 12 000 euros en billets de banque. Le tout éparpillé à travers l’habitation et dissimulé de manière plus ou moins grossière.
Des armes et de la drogue dans chaque pièce
Pour en savoir plus sur cette affaire, la présidente de séance interroge. Quel volume de vente ? Quelle consommation ? Pourquoi les armes ? Avec calme d’abord, puis plus sèchement à mesure des errements et des réponses vagues du prévenu. Difficile, donc, de ne pas sortir de ses gonds pour Isabelle Karolak, quand le prévenu nie avoir organisé un trafic chez lui pour ne pas nuire à sa famille. « L’argument selon lequel vous ne faites pas de trafic parce que vous avez des enfants est quand même mis à mal par la présence d’armes et de drogue dans chaque pièce du domicile », remarque-t-elle sèchement.
Un climat difficile à vivre pour la famille dont différents membres ont quitté la salle d’audience. Parfois en pleurs, parfois en colère, parfois les deux. Dans cette atmosphère un peu tendue, seul l’avocat de la défense semble parvenir à se relâcher. C’est presque nonchalamment qu’il fournit les pièces du dossier et lance sa plaidoirie comme pour signifier que l’affaire n’en vaut pas la peine : « Quand une personne vend du cannabis seulement à une autre, sans aucune organisation, ce n’est pas du trafic, il fait une cession » a-t-il observé. Sur le banc en revanche, son client a le visage fermé. Aussi c’est en préférant s’excuser auprès de sa famille plutôt que de se justifier une énième fois qu’il terminera l’audience.
En état de récidive, il risque 18 mois de prison pour trafic de drogue et 5 ans d’interdiction de détention d’une arme.
Loris Rinaldi
Edité par Christina Genet
Les casernes françaises manquent cruellement de pompiers volontaires, indispensables à leur bon fonctionnement. Les engagés restent fidèles à leur mission, malgré le manque de moyens.
Depuis que la terre a tremblé début février, l’aide humanitaire afflue en Turquie mais peine à franchir la frontière. À Strasbourg, l’association Alsace-Syrie tente de récolter des dons et de les acheminer vers les zones sinistrées.
Vendredi 17 février, le tribunal correctionnel de Strasbourg a été le théâtre d’une passe d’armes entre un prévenu soupçonné de trafic de drogue et la présidente de la séance. Les excuses de l’homme chez qui des armes, de l’argent liquide et du cannabis ont été retrouvé n’ont pas convaincu la magistrate.
Strasbourg, « une ville riche en imaginaire »
Chaque recoin regorge de symboles, d’affiches et de petites statuettes lovecraftiennes qui font voyager les lecteurs dans des contrées imaginaires. Dans la vitrine, chaque tentacule de la pieuvre sculptée dans du métal de récupération attire l’œil sur une œuvre. Une chouette et un sorcier du même artiste breton Métal Hirsute accueillent le lecteur une fois passé la porte. Un décor qui s’inscrit bien à Strasbourg, « une ville gothique et riche en imaginaire ». Antoine Gateau, originaire de la Nièvre mais ayant travaillé 24 ans à Grendelbruch près de Schirmeck, s’est associé à des maisons d’édition locales comme Les éditions Caurette pour valoriser la culture locale. « Je voulais apporter quelque chose de complémentaire par rapport aux autres librairies du quartier », assure le libraire passionné par l’urbex, le street art et le heavy metal. Pour l’heure, les retours des premiers curieux sont positifs et témoignent de la demande croissante du lectorat qui rêve d’évasion et de mystère, « surtout depuis que le monde est plus sombre » souligne Antoine Gateau.
Tara Abeelack
Édité par Nils Hollenstein