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“Chaque jour, deux personnes meurent au travail et plus de 100 sont blessées gravement”, c’est le slogan choc de la nouvelle campagne de prévention contre les accidents du travail lancée, hier, par le ministère du Travail. Selon le site du gouvernement, “ces accidents résultent trop souvent d’une mise en œuvre insuffisante des mesures de prévention et d’un manque de sensibilisation des acteurs”.
Pour réduire les risques, la campagne prévoit notamment des actions de prévention, d’information et de formation, mais aussi le déploiement de moyens adaptés à l’enjeu. Mais qui sont les victimes d’accidents du travail ? On fait le point en chiffres.
Le 23 septembre, ils ont été interpellés avec du matériel destiné à voler des voitures lors d’un contrôle routier à Brumath.
Le 25 septembre, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, lançait une nouvelle campagne de prévention contre les accidents du travail. En France, près de 700 000 personnes en sont victimes chaque année et près de 700 en meurent.
Clé d’un véhicule Porsche, outil de crochetage, module de programmation de clé, outil de diagnostic, et schémas des fusibles d’un véhicule Porsche, tout cela dans une cache dans le tableau de bord d’une voiture. Les douaniers ne s’attendaient sûrement pas à retrouver le parfait attirail du voleur de voiture lors d’un simple contrôle à Brumath.
Long trajet … à pied ou en voiture ?
Les deux occupants, âgés de 27 et 33 ans, sont polonais. La voiture a été louée par l’un d’eux à Varsovie, dans le but d’aller « faire la fête en Espagne ». Ils font d’abord un arrêt aux Pays-Bas afin de « faire une réserve de drogue de bonne qualité », mais rien ne sera retrouvé par les enquêteurs. L’un des deux affirme ensuite avoir acheté le matériel qui sert à voler des voitures – pour 3000 euros environ – et l’avoir caché dans un trou qu’il avait fait dans le tableau de bord sans que son comparse ne soit au courant. Le matériel permet, sans être le propriétaire de la voiture, de l’ouvrir et la reprogrammer pour ensuite la redémarrer. Le prévenu dit vouloir d’abord apprendre à s’en servir avant de décider, où il allait l’utiliser, « sûrement en Pologne », mais pas en France.
À l’audience, lorsque le président du tribunal, Marc Picard, leur demande pourquoi ils étaient à Strasbourg ce 22 septembre, les deux amis, nonchalants dans le box, selon eux addicts à différentes drogues, expliquent en avoir consommé ce soir-là en arrivant en France. Ils se souviennent seulement « être sortis à pied dans la nuit » après leur arrivée à l’hôtel à Strasbourg. Pour le président du tribunal, cette histoire est « trop facile. Ça ne correspond pas du tout à ce qu’ils ont fait cette nuit-là ».
Les enquêteurs ont, en effet, retrouvé d’après leurs données téléphoniques, que dans la nuit du 22 au 23 septembre, ils se sont déplacés rapidement dans l’agglomération strasbourgeoise. Mundolsheim, Haguenau, Brumath… Difficile de réaliser tous ces trajets à pied.
5 mois de prison ferme
« Pourquoi faire ce trajet en pleine nuit avec tout le matériel nécessaire pour voler une Porsche si ce n’était pas pour trouver une Porsche à voler », grince le président. Le procureur, estime que l’association de malfaiteurs est constituée : « Les douanes vont clairement constater dans ce véhicule tout l’attirail du parfait cambrioleur pour voler des Porsches » et que le délit allait sûrement être commis sur le territoire français. Il demande pour cela une peine de dix mois de prison ferme. Leur avocate Me Boudot Maêva conteste : « il n’y a rien pour dire que les deux prévenus voulaient commettre cette infraction en France, pas de messages. Rien ! » Elle demande donc leur relaxe.
Malgré cela, les deux prévenus ont été condamnés à cinq mois de prison ferme et cinq ans d’interdiction de territoire du Bas-Rhin. La confiscation de tous les scellés a également été prononcée.
Alexia Lamblé
Édité par Jade Lacroix
Comment les aidez-vous ?
On ne leur accorde pas seulement un logement provisoire, ce qu’on fait à l’Afges, c’est aussi les accueillir, discuter avec eux, les écouter, et voir comment on peut les conseiller. Nous n’avons pas vocation à nous substituer ni au Crous, ni au service d’accueil des étudiants internationaux. Je ne joue pas le rôle d’une psychologue, je n’ai vraiment pas cette prétention. Mais il y a des personnes qui viennent, qui se posent dans ce salon, qui m’expliquent leur situation. Certains ont été victimes de racisme par exemple. Souvent, ils ont juste besoin d’une oreille, c’est tout. Certains viennent simplement pour se poser, manger et boire un thé. Ils ont atterri ici, c’est la première fois qu’ils sont à Strasbourg, on est un repère pour eux. C’est un accompagnement ponctuel, à notre mesure.
Dans quelles conditions se trouvent-ils quand ils arrivent ?
Une fois qu’on a étudié leur situation et donné un rendez-vous, ils sont à peu près sûrs d’avoir un toit pour la nuit. Donc ils viennent stressés, fatigués, mais déjà plus rassurés. On a aussi des gens qui débarquent avec leur valise, qui sont à la rue depuis deux, trois jours, ça arrive. Ce sont des personnes très fatiguées, extrêmement stressées, ils arrivent dans un état psychologique très difficile. Un jour, j’ai eu le cas d’un étudiant qui était à la rue depuis deux jours au campus d’Illkirch. Ses phrases étaient complètement décousues, il était très mal en point physiquement, et mentalement. Il ne connaissait pas du tout la carte de Strasbourg, il n’avait plus de batterie sur son téléphone, il ne pouvait pas se localiser. J’ai dû aller le chercher à l’arrêt de tram. Je lui ai fait une réservation pour le soir même, et je l’ai accompagné parce qu’il ne pouvait pas trouver l’hôtel. Il n’avait pas de compte en banque, ni de source de revenus. Il y a des situations très choquantes, de personnes en situation de détresse absolue. Certains même n’ont pas mangé depuis plusieurs jours.
Propos recueillis par Lisa Delagneau
Edité par Max Donzé