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Le spectacle Royaume du chorégraphe Hamid Ben Mahi inaugurera le festival Opération quartiers populaires. © La fabrique artistique culturelle et citoyenne de Strasbourg, O.Q.P. édition 2022

D’après une enquête menée par l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (Anact), l’évolution du nombre d’accidents du travail n’est pas homogène entre les hommes et les femmes. L’Anact met notamment en avant une baisse globale depuis 2001, mais une augmentation de victimes d’accidents du travail du côté des femmes. Selon la sociologue Véronique Daubas-Letourneux, professeure à l’École des hautes études en santé publique, interrogée par Ouest France en 2022, cela s’explique notamment par l’augmentation des accidents du travail dans les secteurs du soin et de l’aide à la personne, les femmes y étant très représentées.

Plus de quatre jours après la disparition de Lina, 380 personnes ont participé mardi 26 septembre à la deuxième battue pour tenter de retrouver la jeune fille de 15 ans. Sans nouvelles, les recherches se poursuivent.

Les accidents du travail causent également la mort de nombreuses personnes chaque année. Et, au fil du temps, le nombre de morts en France ne faiblit pas, le pays étant l’un des pires à l’échelle de l’Europe. Mais, de nouveau, le chiffre doit être nuancé. En France, la prise en compte des accidents du travail mortels est très large, englobant aussi bien les morts en lien avec l’activité que les personnes décédées sur leur lieu de travail. Ce n’est pas le cas partout ailleurs en Europe.

Inquiétude ambiante

Après plus d’une heure de recherches, toujours aucune trace de Lina. De retour à l’étang de pêche, les gendarmes décident d’arrêter les recherches infructueuses vers 13 h. Des jeunes tournent en rond, déboussolés et inquiets pour leur amie. Dans le centre de Saint-Blaise-la-Roche, la disparition de Lina est dans toutes les têtes. A la boulangerie, une employée confie : « Je la connais bien, elle était employée au tabac d’en face. Si je ne travaillais pas, je serais venu pour la battue. »

Ce soir, s’il reste encore un espoir, l’inquiétude demeure. À 17 h, la procureure de Saverne a donné une conférence pour faire le point sur la situation. Toutes les pistes restent ouvertes. Selon les dernières informations, Lina aurait été aperçue par deux témoins sur son trajet de 2,9 km en direction de la gare. L’adolescente n’est jamais montée dans le train. Autre détail, son téléphone a arrêté de borner sur le trajet mais n’a toujours pas été retrouvé. Les recherches vont donc se poursuivre dans les prochains jours.

Kilian Bigogne et Célestin De Séguier

Edité par Mina Peltier

Le chef de l’État estime pour sa part que l’ensemble de ces mesures servent une écologie « accessible et juste ». « C'est un bon signal qu'Emmanuel Macron parle enfin d'écologie juste, a réagi Anne Bringault, du Réseau action climat (RAC). Mais il faudra du concret, comme un reste à charge à zéro euro sur la rénovation pour les ménages modestes et l'application du principe pollueur-payeur avec une fiscalité sur le transport aérien [...] pour financer le train ». Si pour l’instant le temps est aux annonces, les activistes environnementaux attendent surtout les actions concrètes à l’image de Jean Burkard, directeur du plaidoyer à WWF France. « Nous attendions un moment de vérité, le président s'est contenté de donner un calendrier », déplore-t-il. 

Mardi 26 septembre 2023 s’ouvrait la huitième édition du festival Opération quartiers populaires à l’espace culturel Le Point d’Eau à Ostwald. Il durera jusqu’au dimanche 1er octobre 2023. Au programme : chorégraphie, rap, humour et Battle de Breakdance afin de mettre en lumière les artistes et habitants des quartiers populaires.

Dès 10 heures du matin, des dizaines de voitures sont stationnées autour de l’étang de pêche de Saint-Blaise-la-Roche, près de Plaine (Bas-Rhin). Originaire de cette commune, Lina, 15 ans, est portée disparue depuis samedi 23 septembre 2023. Elle devait se rendre à la gare pour rejoindre son petit ami à Strasbourg.

Regards vides, têtes basses, armés de bâtons, de chaussures de marche ou de bottes en caoutchouc, plus de 380 personnes, accompagnées pour beaucoup de leur chien, sont venues assister les 35 gendarmes de la section de recherche de Strasbourg. Des équipes cynotechniques et un hélicoptère de la gendarmerie équipé d’une caméra thermique sont également présents sur les lieux. La veille, ils étaient déjà 130 à avoir ratissé les champs et forêts autour de la chapelle de Benaville durant tout l’après-midi. En vain.

« C’est la première fois »

Les plus aguerris, divisés en deux groupes de 40 personnes, sont rapidement partis sur des zones escarpées. Proches de la famille comme de Lina, habitants des villages voisins, jeunes et moins jeunes… Tous attendent les consignes des forces de l’ordre avec patience. Dans une ambiance lourde, la trentaine de journalistes sur place se font eux aussi entendre. « Restez derrière le ruban jaune s’il-vous-plaît », lance l’un des gendarmes.

Juste derrière, Benjamin, âgé de 21 ans, est venu depuis La Broque, à 10 km de là, pour donner un coup de main. « C’est la première fois que je fais ça, mais s’il faut revenir demain, je serai là », lance celui qui rentrera dans trois semaines en école de gendarmerie. Les volontaires encore en attente des consignes laissent passer les premiers groupes. « Je ne la connaissais pas, mais je suis moi-même maman, donc cette disparition me touche beaucoup », confie Élodie, habitante de Plaine.

Une heure est passée lorsque le dernier groupe part en direction de la gare de Saint-Blaise-La-Roche via la piste cyclable qui longe la Bruche. Dans un silence de plomb, la centaine de personnes suivent les gendarmes et les gardes de l’Office national des forêts, appelés en renfort pour encadrer la battue. « Lina a les yeux vert clair, des cheveux châtains mi-longs, une corpulence mince (1m60 pour 49 kg). Elle portait au moment de sa disparition une robe longue grise, une doudoune blanche et des chaussures blanches marque Converse », décrit le gendarme. « Elle avait aussi un sac », interpelle l’un des proches de l’adolescente. Une trace de sang, un bout de tissu, des traces de pas… Chaque indice est d’une importance capitale dans l’espoir de retrouver la jeune fille.

À la recherche d’un indice

« C’est parti, on y va ! » En ligne, à travers champs, le long des talus ou au milieu des ronciers, les volontaires fouillent, observent et restent à l’affût. Avec beaucoup d’émotion, Nathalie Remund, deuxième adjointe au maire de Plaine, garde espoir : « On espère que ce n’est qu’une fugue et que Lina sera de retour chez elle dans quelques jours ». À chaque aboiement des chiens ou passage d’hélicoptère, les discussions s’arrêtent et le doute plane. Chacun espère une bonne nouvelle.

Daniel, un autre habitant, n’est pas surpris par cet élan de solidarité qui a poussé une grande partie de ses voisins à se mobiliser. « C’est ça la vallée, ici on se connaît tous, souffle-t-il. Avec cette disparition nous avons tout de suite pensé à nos enfants, c’est comme si Lina faisait partie de la famille. »

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