02 octobre 2019
Souvent qualifié de passoire thermique, un ensemble d’immeubles du quartier de l’Esplanade fait l’objet de travaux de réhabilitation — dans le parc public, comme dans les copropriétés privées. Malgré les aides publiques, l'investissement reste lourd pour le bailleur public et les propriétaires.
Pas mal de bruit et beaucoup d'échafaudages. C’est l’ambiance, depuis quelques mois, de la partie de l’Esplanade située entre les rues de Palerme, de Rome et l’allée Jean-Pierre-Lévy. Les travaux en cours visent à réduire la facture énergétique de plusieurs immeubles, détenus par Ophéa (ex-CUS Habitat), le principal bailleur public de l’Eurométropole, mais aussi par des copropriétés privées.
De fait, ces bâtiments, construits dans les années 1960, sont souvent qualifiés de passoires thermiques : les charges liées au chauffage y sont particulièrement élevées. Et tirent à la baisse le prix au mètre carré dans le parc privé.
Pour Marc Philibert, le directeur général de l’Association des résidents de l’Esplanade, le problème ne date pas d’hier : “Ça fait vingt ans que je dirige l’Ares et qu’on parle du montant des charges.” Face à un risque de déclassement du quartier, des investissements ont donc été décidés. Si les travaux de réhabilitation dans le parc public sont directement financés par l’Eurométropole, en revanche, les copropriétaires privés doivent mettre la main à la poche. Pour les y inciter, un certain nombre d’aides publiques sont prévues.
Loana Berbedj et Nicolas Massol