24 mai 2012
« La crise n’est pas finie, elle est multiforme : bancaire, financière, privée, publique… » a rappelé mercredi soir la socialiste Catherine Lalumière, présidente de la fédération des maisons d’Europe. Intervenant à Strasbourg dans le cadre des "rencontres européennes" organisées par l'ENA et l'université, elle a fustigé « ceux qui veulent la sortie de la zone euro et qui vantent les mérites du retour au cadre national », les qualifiant « d’irresponsables » et dénoncé la montée de la « maladie » des populismes en Italie, en Grèce et en Espagne,
Tandis qu’à Bruxelles, un dîner informel réunissait en urgence les membres du Conseil européen, l’ancienne vice-présidente du Parlement a souligné la nécessité « d’élaborer un compromis entre l’équilibre des finances publiques et la relance économique ».
« L’Europe a besoin de retrouver son âme »
« Ce qui est grave, c’est l’affaiblissement de l’esprit de solidarité et le manque de cohérence (...) Laisser dans des domaines tels que l’économie ou la finance, chaque Etat maître chez lui, est néfaste », a-t-elle martelé, en souhaitant « que les gouvernements acceptent de franchir un pas dans le sens de la gouvernance économique ».
Evoquant le traité de Schengen, dont elle a été signataire pour la France en 1985, elle s’est dite déçue par les jeunes générations oublieuses des résultats accomplis par l’Europe. Face aux défis à venir l’avenir, elle s’est dite peinée du « désamour des citoyens envers l’Europe : L’Europe a besoin de retrouver son souffle, son âme ».
Mathilde Dondeyne