Europe

Le président autrichien Alexander Van der Bellen s’est adressé aux eurodéputés, mardi 14 février, à Strasbourg. Il a réaffirmé son positionnement pro-européen alors que plusieurs Etats membres font face à une montée des mouvements nationalistes.

« Il est dans l’intérêt de chacun des Etats membres d’éviter un retour à l’esprit de clocher d’autrefois ». C’est en adversaire farouche des nationalismes, que le président autrichien, Alexander Van der Bellen, s’est présenté, mardi 14 février, aux eurodéputés, à Strasbourg. Cette première visite officielle au Parlement européen, quinze jours seulement après son entrée en fonction, lui a donné l'occasion d'affirmer son attachement profond au projet européen ainsi qu’aux valeurs démocratiques.

L’ancien Président du parti écologiste autrichien, désormais sans étiquette, est devenu un symbole de la résistance à l’extrême droite depuis sa victoire difficile lors de l’élection présidentielle autrichienne de décembre 2016. Il avait alors dû mener une campagne axée au centre pour fédérer les électeurs et parvenir à l’emporter de justesse face à Norbert Höfer, le candidat du parti d’extrême droite FPÖ. Alexander Van der Bellen a déclaré voir dans son élection « un grand non adressé au nationalisme et au protectionnisme ».

Il a affirmé, devant les parlementaires, être « préoccupé par  l’avenir de la démocratie européenne » mais « avoir confiance dans les forces européennes et ses valeurs non négociables ». Né d’une mère estonienne et d’un père russe en pleine Seconde Guerre mondiale, le président autrichien s’est dit fier de ses origines « symboliques pour l’Europe ». Il a tenu à conclure son discours en adressant un message d'espoir aux jeunes citoyens européens : « gardez la confiance, l’idée européenne est une grande chose, elle est unique et elle vaut toutes les peines ».

TEXTE : Sophie MOTTE

PHOTO : Thomas ROLNIK