Ne pas vouloir déranger comme Christine, craindre d'être marginalisée comme Aurélie, avoir peur de passer pour un fainéant… Les préjugés persistent et empêchent une réelle prise en compte de la souffrance dans le monde professionnel. Depuis une quinzaine d'années pourtant, le sujet monte en puissance. En France, la jurisprudence ouvre un débat qui reste verrouillé en Allemagne.
Moins de moyens, moins de temps mais toujours autant, sinon plus, de travail. Telle est la difficile équation vécue par Philippe dans la forêt, à cause d'une restructuration, ou par Danièle, à l'usine, du fait de nouvelles méthodes de management. Ici, ce sont des cadres sous pression, qui se sentent obligés de rester connectés à leur bureau. Là-bas, des ouvriers menacés d'un licenciement, qui attendent, angoissés, le couperet.
Victime de burn-out, Corinne n'a jamais réussi à sortir de la dépression. Aux urgences, en hôpital spécialisé ou en maison de repos, les praticiens accueillent des patients au bout du rouleau que les médecins du travail n'ont pas eu les moyens de protéger. Lorsqu'ils sont sensibilités à la question, les employeurs font parfois appel à des consultants en RPS. Une profession récente, dont l'efficacité reste discutée.