Marie Pannetrat / Cuej
Martine
Nel-Omeyer, 71 ans, brûlée à 70 % de sa surface corporelle, lors d’un accident de voiture en 1974 à
Courtenay (Loiret).
J’ai eu un accident de voiture à 26 ans avec mon mari et ma fille. J’ai dû traverser les flammes pour
sortir de la voiture. Je n’ai rien senti sur le moment. Mes terminaisons nerveuses étaient déjà
détruites. Pendant dix ans, j’ai reçu de multiples greffes.
Je n’osais plus aller chercher ma fille à l’école, par peur du regard des autres. Mais avec une petite
d’un an à élever, pas question de baisser les bras. Je me suis rééduqué les doigts toute seule, avec une
machine à écrire, mais je n’ai pas récupéré toute leur souplesse. Aujourd’hui, je propose des séances de
maquillage aux personnes brûlées.
Marie Pannetrat
Martine
Nel-Omeyer, 71 ans, brûlée à 70 % de sa surface corporelle, lors d’un accident de voiture en 1974 à
Courtenay (Loiret).
J’ai eu un accident de voiture à 26 ans avec mon mari et ma fille. J’ai dû traverser les flammes pour
sortir de la voiture. Je n’ai rien senti sur le moment. Mes terminaisons nerveuses étaient déjà
détruites. Pendant dix ans, j’ai reçu de multiples greffes.
Je n’osais plus aller chercher ma fille à l’école, par peur du regard des autres. Mais avec une petite
d’un an à élever, pas question de baisser les bras. Je me suis rééduqué les doigts toute seule, avec une
machine à écrire, mais je n’ai pas récupéré toute leur souplesse. Aujourd’hui, je propose des séances de
maquillage aux personnes brûlées.
Marie Pannetrat / Cuej
Hubert
Flammarion, 55 ans, victime d’un accident du travail en 2012 à Provenchères-sur-Meuse
(Haute-Marne).
Mon avant-bras a été écrasé par une benne agricole. J’ai perdu l’usage de ma main. Je ne pouvais plus
travailler, alors j’ai préféré me faire amputer plutôt que de garder ce membre qui m'handicapait.
L’opération a eu lieu en avril 2013, j’ai eu huit mois pour me préparer psychologiquement. Mais je n’ai
pas voulu voir de psy, ce n’est pas dans mon caractère. Je me suis dit qu’il valait mieux passer à autre
chose et avancer. Un an après, j’ai pu reprendre le travail. Grâce à une prothèse spéciale, j’arrive à
tenir mes outils, balayer, nettoyer les enclos, nourrir mes bêtes, comme avant.
Maxime Arnoult / Cuej
Hubert
Flammarion, 55 ans, victime d’un accident du travail en 2012 à Provenchères-sur-Meuse
(Haute-Marne).
Mon avant-bras a été écrasé par une benne agricole. J’ai perdu l’usage de ma main. Je ne pouvais plus
travailler, alors j’ai préféré me faire amputer plutôt que de garder ce membre qui m'handicapait.
L’opération a eu lieu en avril 2013, j’ai eu huit mois pour me préparer psychologiquement. Mais je n’ai
pas voulu voir de psy, ce n’est pas dans mon caractère. Je me suis dit qu’il valait mieux passer à autre
chose et avancer. Un an après, j’ai pu reprendre le travail. Grâce à une prothèse spéciale, j’arrive à
tenir mes outils, balayer, nettoyer les enclos, nourrir mes bêtes, comme avant.
Julia Toussaint / Cuej
Jocelyne
Chapelle, 68 ans, frappée par la foudre en 2017 à Azerailles (Meurthe-et-Moselle).
C’était pendant un festival de musique. L’orage a éclaté soudainement. Je me suis réfugiée sous un
chapiteau. Il y a eu une boule de lumière, et ensuite plus rien. À mon réveil, je n’avais pas de
séquelle visible mais je ne pouvais plus bouger mes jambes. Les médecins ont compris que la foudre
m’avait traversée deux fois.
Pendant plusieurs mois, j’ai fait des crises, mon corps était comme secoué par des décharges
électriques. C’était invivable. Mes séquelles ne sont pas visibles à l’œil nu, mais j’ai souffert de
l’intérieur. Maintenant, je vais mieux. Ma vie n’a pas changé, elle est devenue plus précieuse.
Marie Pannetrat
Jocelyne
Chapelle, 68 ans, frappée par la foudre en 2017 à Azerailles (Meurthe-et-Moselle).
C’était pendant un festival de musique. L’orage a éclaté soudainement. Je me suis réfugiée sous un
chapiteau. Il y a eu une boule de lumière, et ensuite plus rien. À mon réveil, je n’avais pas de
séquelle visible mais je ne pouvais plus bouger mes jambes. Les médecins ont compris que la foudre
m’avait traversée deux fois.
Pendant plusieurs mois, j’ai fait des crises, mon corps était comme secoué par des décharges
électriques. C’était invivable. Mes séquelles ne sont pas visibles à l’œil nu, mais j’ai souffert de
l’intérieur. Maintenant, je vais mieux. Ma vie n’a pas changé, elle est devenue plus précieuse.
Maxime Arnoult, Laurie Correia, Marie Pannetrat et Julia Toussaint