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Fin du match bœuf américain-Roquefort


14 mars 2012

Les députés européens ont mis fin ce mercredi, au différend commercial qui oppose depuis 1988 l’Union Européenne et les États-Unis sur le boeuf aux hormones. 650 d'entre eux ont approuvé l'accord entre les États-Unis, le Canada et l’UE qui permet la levée des sanctions imposées sur les produits agricoles de l’Union en contrepartie d'une plus grande ouverture du marché européen à la viande bovine "de haute qualité" en provenance d’Amérique du nord.  

« Je suis heureuse que ce compromis équilibré mette fin à cette tragédie commerciale. C’est un message clair pour les relations commerciales transatlantiques »,  s'est félicitée la députée Quisthoudt-Rowohl, rapporteure sur ce dossier. Elle a annoncé que le 9 mars le ministère de l’agriculture Etats-Unis a publié une réglementation préalable à la suppression des sanctions contre l’UE.

En 1988, l’Union européenne avait interdit, pour des motifs de sécurité alimentaire, les importations de viandes bovines issues d’animaux traités aux hormones de croissance. Directement visés par cette décision, les États-Unis et le Canada avaient imposé des surtaxes aux produits issus de viande bovine et porcine européenne, ainsi qu'aux jus,  confitures, soupes ou encore  à la moutarde.

« Cela fait 14 ans que ce différend commercial dure. Y mettre fin sera positif pour tous. Il n’y aura pas d’importation de bœufs aux hormones et nos exportations ne seront plus bloqués » se réjouit Dacian Ciolos, le commissaire européen à l’agriculture.

À partir du 1er Août 2012, ce sont 48 200 tonnes de viandes bovines de haute qualité supplémentaires, en provenance des États-Unis et du Canada, qui seront importés en Europe. Un chiffre à relativiser car il ne correspond qu’à seulement 0,36% de la totalité du marché de la viande de bœuf dans l’UE. De leur côté, les Etats-Unis ont levé leurs restrictions à l’importation de produits agricoles symboliques de la gastronomie européenne comme le Roquefort, ou encore la marmelade de prunes de Topoloveni (Roumanie) se réjouit la députée Elena Basescu.

 Geoffrey LIVOLSI

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