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Cacao: stop au travail des enfants


14 mars 2012

 

L'Union européenne est le plus grand consommateur de chocolat au monde. 250 000 enfants travaillent dans les plantations de cacao en Afrique de l'ouest, d'où provient 80 % du cacao importé en Europe. Approuver l'accord international sur le cacao de 2010 ne pouvait se faire sans une résolution contre le travail des enfants dans le secteur.

 

Cette résolution, adoptée à une large majorité, est un appel des députés à la Commission européenne à envisager une proposition de législation pour lutter contre les produits à base de cacao issus du travail des enfants. La traçabilité du chocolat tout au long de la chaîne d'approvisionnement est alors nécessaire.« Il faut utiliser notre force politique mais aussi inclure la responsabilité sociale coopérative. Pourquoi ne pas avoir un logo avec une inscription, « cacao sans travail des enfants » par exemple? » a proposé le rapporteur. Ce dernier en appelle aussi à la responsabilité des chocolatiers et des consommateurs européens.

 

Des conditions de travail dangereux pour la croissance des enfants

 

Selon un rapport de l'Organisation internationale du travail, les enfants travaillent dans des conditions dangereuses pour leur santé. Ils sont au contact de pesticides et peuvent se blesser en utilisant des machettes. Leur travail dans les plantations nuit ainsi à leur éducation. Cette étude révèle en outre que les enfants ont pu être victimes de la traite des cacaoyers au Ghana et en Côte d'Ivoire, les deux plus grand pays exportateurs de cacao. « La protection des enfants doit être considérée comme une priorité » a déclaré Andris Piebalgs, commissaire en charge du développement.

 

L'accord international sur le cacao de 2010 sur la voie de l'adoption en 2012

 

L'accord international sur la cacao a été conclu en 2010 par l'ICCO (International Cocoa Organization). Il doit entrer en vigueur au plus tard en octobre 2012, ce qui explique pourquoi il est voté maintenant. En attendant ce vote, il est appliqué de manière provisoire dans les pays qui adhèrent à cette organisation. Mais les députés voulaient aussi, à travers cette résolution, insister sur le développement durable dans le secteur du cacao, créer une meilleure transparence du marché, via la collecte de données publiques et privées et leur publication, créer une meilleure reconnaissance de la qualité du cacao et mieux aider les petits producteurs. « La Commission risque de prendre très au sérieux la résolution » avance une fonctionnaire.

 

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