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Observation terrestre : Copernicus prend le relais


12 mars 2014

Permettre aux professionnels comme aux profanes de comprendre les bouleversements climatiques et la pollution dans le monde c'est l'ambition affichée par le projet Copernicus. Le nouveau programme d'observation de la terre voté mercredi par Strasbourg promet de rendre accessible à tous les citoyens du vieux continent les données qu'il recueillera. Ce règlement entrera en vigueur dès qu’il sera publié au Journal officiel de l’UE, après l’approbation formelle du Conseil.

Depuis son lanceur Soyouz à Kourou en Guyane, le satellite « Sentinel 1B » est suspendu aux décisions de l'Union. Les eurodéputés ont en effet adopté à la quasi-unanimité le programme Copernicus, nouvel avatar du GMES (programme de surveillance globale de l'environnement), pourvu d'un budget de 4,3 milliards d'euros sur la période 2014-2020. Avec une mise à feu prévue pour le 3 avril prochain, « Sentinel 1B » sera le premier d'une série de vingt satellites.

« Doter l'Europe d'un accès continu, indépendant et fiable aux données et informations d'observation de la Terre dans les domaines de l'environnement et de la sécurité », tel est l'objet de Copernicus selon les termes du réglement soumis à l'assemblée par le rapporteur socialiste Vittorio Prodi. Concrètement, il s'agit de contrôler la qualité de l'air, la pollution des océans et la déforestation par satellite, mais aussi grâce à des bouées, des ballons ou des sondes atmosphériques.

Un programme pour spécialistes et amateurs

Les applications sont multiples : observer le changement climatique, transmettre des données optiques et radars pour la marine, ou garder un œil sur la pollution et le trafic maritime. « Copernicus aidera les autorités publiques à mieux gérer les catastrophes naturelles comme les éruptions volcaniques, les tremblements de terre, les incendies, les inondations, ainsi que les accidents causés par les hommes comme les marées noires » a expliqué le rapporteur.

Des informations à destination des scientifiques donc, mais pas seulement. Le texte avoue en effet avoir abandonné l'acronyme GMES « afin de faciliter la communication vis-à-vis du grand public. » L'un des principaux objectifs du programme consiste en « la mise à disposition sur la base d'un accès total, ouvert, et gratuit des données de Copernicus. » Chaque citoyen pourra par exemple constater par lui-même la fonte des pôles et l’élévation du niveau de la mer de derrière son écran.

Thomas Gathy

 

Crédit photo : Jordobservasjonssatellitten Sentiel 2 (FOTO: ESA–P. Carril)

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