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L'Europe encourage à un meilleur recyclage des navires


13 mars 2014

Les députés européens ne veulent pas que les mers des pays du Sud soient le cimetière des navires du Nord. Le Parlement a adopté ce jeudi la recommandation du Conseil ouvrant aux Etats membres, de manière facultative, la ratification de la convention de Hong Kong. Ce traité international de 2009 veut instaurer un recyclage « sûr et écologiquement rationnel » des navires en fin de vie.

Concrètement, il vise surtout à empêcher le phénomène des « bateaux poubelles ». La majorité des gros bâtiments sont démantelés au large de l'Inde et de la Chine, dans des conditions avantageuses pour les armateurs (à plus de 45 % européens) mais désastreuses pour les ouvriers et l'environnement. On se souvient qu'en 2006 la France avait par exemple, tenté d'expédier le Clemenceau, un porte avion bourré d'amiante, se faire démanteler le long des côtes indiennes.

Toutefois, un règlement européen de 2013 sur le recyclage des navires existe déjà, et il est plus strict (il interdit notamment l'échouage). La convention de Hong Kong n'est en fait, pour le moment, qu'un symbole. Elle n'est toujours pas entrée en vigueur et cela n'arrivera probablement pas avant 2020. Signée par cinq Etats, elle n'a été ratifiée, en 5 ans, que par la Norvège.

Par l'ouverture des ratifications, l'UE veut encourager une Convention jugée certes « insuffisante » mais qui « reste néanmoins une importante amélioration de la situation à l'échelle mondiale ».

Florian Litzler

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