15 février 2012
Depuis 18h30, au deuxième étage de la librairie Kléber, une cinquantaine de badauds attendent sagement que commence la séance de dédicace. Mais José Bové se fait désirer, entraînant le départ des moins courageux. Finalement, l'eurodéputé vert arrive avec un bon quart d'heure de retard, à cause d'un "débat chaud au Parlement" sur l'accord UE-Maroc (voir ici ) s'excuse-t-il.
Devant un auditoire perplexe, il expose d'un air mi-amusé mi-sérieux le parcours d'un dossier européen, des préparations, au vote dans l'hémicycle, en passant par les avis de commissions. Le rapporteur du dossier sur le libre échange des produits de l'agriculture et de la pêche entre le Maroc et l'UE, opposé à son adoption, en profite pour le critiquer: "Ces accords sont souvent faits pour d'autres raisons que l'agriculture, et ils sont souvent catastrophiques pour l'agriculture, assure-til. Mais les tenants du libre-échange sont très puissants. Je pense qu'on sera mis en minorité demain", lors du vote.
José Bové se lance ensuite dans les enjeux de la prochaine politique agricole commune (PAC). Devant l'air soudain distrait de sa petite classe il rappelle que "les citoyens européens payent 106€ par an pour la PAC". Un méthode de sensibilisation éprouvée à en juger par les bruissements qui parcourent la salle. Mais il est déjà temps de conclure le cours, "sinon on en a pour des heures!".
Maxime Meyer