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Pour obtenir son ticket d’entrée au sein de l’Union européenne, l’Albanie, petit pays des Balkans à la population la plus europhile du continent – 93% des Albanais aspirent à intégrer l’UE - se transforme. Malgré une jeunesse qui ne rêve que de départ, la corruption que les efforts d’un jeune Etat ne parvient pas en endiguer, une vie politique où recuisent vieilles haines et ferments de violence, le pays s’efforce de relever le défi des réformes.

La fièvre du lendemain

Cela fait cent ans que Tirana a été désignée comme capitale de l’Albanie. Elle est à l’image du pays qu’elle représente, tiraillée entre mille contradictions. Ses grands boulevards rectilignes et ses bâtiments anguleux hérités de la période communiste cachent d’innombrables ruelles aux trottoirs défoncés, qui prennent l’eau à chaque averse. Ses boîtes de nuit branchées, quartier général de la jeunesse dorée, tranchent avec le quotidien difficile des vendeurs à la sauvette. Les images des stades de football européens flambant neufs, qui passent sur les télés des cafés chaque soir, font de l’ombre aux terrains de sport bosselés des clubs locaux. Mais la ferveur et le dynamisme des habitants font espérer un bel avenir pour eux.

Les chantiers sont considérables, mais ne font pas peur à une petite Albanie qui entend prendre en main son destin. Et prétendre un jour au statut de pays de l’Union.

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Métamorphoses

"Métamorphoses" vous propose de découvrir en cinq podcasts les transformations à l’œuvre dans la société albanaise: la réforme du système judiciaire sous l’œil attentif de l’Union européenne et des Etats-Unis, les efforts pour réduire emploi informel et économie souterraine, la modernisation d’une agriculture encore familiale.

Pourtant les jeunes rêvent toujours d’une vie ailleurs, et trente ans après la chute du communisme, l’Albanie doit encore faire l’apprentissage de la démocratie.

Le procès de la justice

L'Albanie n'a pas le choix. Dans l'espoir d'adhérer à l'Union Européenne, elle doit réformer l’intégralité de son système judiciaire gangréné par la corruption. Une opération "mains propres" sans précédent. Onze mois après le début de la réévaluation des 800 magistrats du pays, les têtes continuent de tomber. 

Le tourisme à tout prix

Avec ses 400 km de littoral, ses montagnes vierges et son patrimoine culturel encore méconnu, l'Albanie s'ouvre au tourisme depuis une dizaine d'années. Les pouvoirs publics multiplient les efforts pour attirer visiteurs et investisseurs du monde entier. Une manne de croissance, non sans conséquences.

Partir de toute urgence 

S’installer à l’étranger, 60% des Albanais en rêvent. Leur eldorado : l'Allemagne. Le vieux pays d'Europe recherche de la main d'oeuvre qualifiée, en particulier dans les métiers de la santé, et fait son marché directement en Albanie.  

Dieu est Albanais ! 

Premier Etat officiellement athée au monde sous l'ère communiste, le pays est devenu un modèle de coexistence religieuse. L'harmonie affichée entre la majorité musulmane (60%) et les minorités orthodoxes et catholiques cache une réalité plus complexe dans la pratique renouvelée des cultes. 

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