Le groupe séparatiste basque devrait annoncer son désarmement ce vendredi lors d'une conférence convoquée par la Commission internationale de vérification du cessez-le-feu à Bilbao.
Des manifestants réclament la rapatriement des prisonniers de l'ETA, le 7 décembre 2013 à Durango. Crédit: Rafa Rivas/AFP
L'ETA poursuit son démantèlement. Près de deux ans après l'abandon de la violence, le groupe séparatiste pourrait annoncer ce vendredi de déposer les armes. La Commission internationale de vérification du cessez-le-feu, un groupe de spécialistes non reconnu par Madrid, a convoqué une rencontre entre les partis politiques basques à Bilbao. La commission a annoncé transmettre un message "très significatif" en vue de consolider la paix. Mais la portée de l'annonce, qui pourrait se matérialiser par des informations sur ses caches d'armes, reste une inconnue.
Jusqu'à présent, l'ETA, dont il ne resterait plus qu'une trentaine de militants en liberté, a refusé de déposer les armes tant que ne seraient pas prises en compte certaines de ses revendications. Dont le rapprochement de ses militants emprisonnés au Pays Basque. Le gouvernement espagnol, de son côté, ne cesse de réclamer la dissolution sans conditions du groupe.
Le président basque Iñigo Urkullu, un nationaliste conservateur du Parti nationaliste basque (PNV), a appelé le groupe à saisir une "opportunité historique". Le gouvernement régional, dirigé par le PNV, "espère des nouvelles sérieuses, fiables, qui ne se limiteront pas à quelque chose de symbolique", soulignait mercredi son secrétaire général pour la Paix, Jonan Fernandez. La coalition indépendantiste de gauche Amaiur, représentée au Parlement espagnol, prédisait, elle, des "avancées importantes" de la part du groupe armé. A l'opposé, le journal conservateur espagnol ABC dénonçait par avance, jeudi, "la farce d'un désarmement sous conditions".
Judith Kormann avec AFP