Un bâtiment attenant à l'école maternelle de la Canardière, dans le quartier de la Meinau, est parti en fumée dans la nuit du samedi 18 février. L'incendie semble être d'origine criminelle. Six jeunes étaient en garde à vue lundi après-midi.
Le bâtiment, qui abritait les siestes des maternelles, est parti en fumée. Photo: Cuej/Guilhem Dubernet
Le bâtiment ravagé par les flammes "devra être rasé", selon le président de l'Eurométropole, Robert Hermann, rapportés dans les Dernières Nouvelles d'Alsace (DNA). Samedi 18 février, aux alentours de 22 heures, un incendie a totalement détruit les 150 m² d'un local de l'école de la Canardière, dans le quartier de la Meinau, à Strasbourg. Il accueillait les moments de sieste des enfants et servait à stocker des matelas et du matériel.
Lundi après-midi, l'odeur de bois brûlé était encore forte. Les débris ont été ramassés autour du bâtiment et les fenêtres brisées ont été condamnées par des plaques d'aggloméré. La façade de l'édifice attenant, abritant les classes, a également été abîmée, sans que l'on sache si l'école pourra accueillir les élèves lors de la rentrée des vacances d'hiver, lundi 27 février. Sur deux niveaux, une partie de la peinture a été noircie et écaillée par la chaleur.
Le mur de l'école, attenante au bâtiment, a été endommagé par l'incendie. Photo: Cuej/Guilhem Dubernet
La piste criminelle est privilégiée. Les DNA rapportent que le concierge a appelé les forces de police pour signaler que trois individus venaient de quitter précipitement la cour de l'école, à 21h15. C'est à peu près à cette heure que l'alerte pour incendie a été donnée. Sur la base de son témoignage et des images de caméras de vidéosurveillance, trois jeunes de 16 ans ont été interpellés pendant l'intervention des pompiers et placés en garde à vue. L'un d'entre eux a été libéré dès le lendemain, mais la garde à vue des deux autres a été prolongée. Ils auraient admis avoir été sur place au moment du départ du feu.
Au cours de l'enquête, les policiers ont interpelé quatre jeunes supplémentaires dans la journée du lundi selon une nouvelle information des DNA. Dans l'après-midi du lundi 20 février, ils étaient donc quatre mineurs et deux jeunes majeurs en garde à vue.
Guilhem Dubernet