Les voyageurs qui ont souhaité prendre un TER au départ de Strasbourg entre mardi soir et ce mercredi matin, ont du endurer quelques désagréments. De nombreux trains n'ont pas roulé. Un lot de rames conçu par Bombardier a révélé des faiblesses techniques et une conception inadaptée au grand froid.
Sur les tableaux d'affichage, beaucoup de TER étaient annoncés en retard. (Crédit Photo : Anne-Claire Poirier/CUEJ)
Dès hier soir, la SNCF annonçait un trafic perturbé sur cinq de ses lignes régionales au départ de Strasbourg (Strasbourg-Bitche, Strasbourg-Neustadt, Strasbourg-Lauterbourg, Strasbourg-Sélestat et Strasbourg-Epinal). La situation a continué d'être chaotique ce matin, jusqu'en fin de matinée.
En tout soixante-dix trains ont du être annulés, un partie d'entre eux a ensuite été remplacée par des navettes. "Des phénomènes de figeage du gasoil à l'origine de l'immobilisation des TER avaient déjà été constatés depuis le début de la vague de froid, mais le stock de TER en état de fonctionnement est arrivé à épuisement hier soir", explique Vincent Burgun, chargé de communication à la SNCF.
Un lot de TER mal conçu
Au cœur du problème, un lot de TER conçu par le constructeur Bombardier et qui a révélé une conception mal adaptée aux basses températures. "La canalisation reliant le réservoir au moteur est mal isolée, c'est donc à cet endroit que le gazoil se fige", explique Vincent Burgun. Cette malformation n'est pas du tout liée à l'ancienneté des trains puisque le lot est l'un des plus récents, acquis par la SNCF il y a six ans. "Seulement, depuis l'achat de ce lot, nous n'avons jamais eu d'aussi fortes et d'aussi longues vagues de froid que celle-ci. Ce qui explique pourquoi nous ne constatons ces faiblesses techniques que maintenant", poursuit Vincent Burgun.
Le problème avec les trains Bombardier a été constaté ailleurs qu'en Alsace. Un groupe de travail a été formé à Paris pour trouver des solutions techniques. En attendant, le trafic TER en Alsace devrait rester légèrement perturbé jusqu'à au moins jeudi.
Anne-Claire POIRIER
(Crédit photo bandeau: Jean-Louis Zimmermann/Flickr)