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Pauline Boutin

Certains internautes contestent le taux de mortalité du coronavirus. / Capture d'écran du forum jeuxvideos.com

Le manga Death Note ouvre une nouvelle page

04 février 2020

Le manga Death Note ouvre une nouvelle page

Quatorze ans après le dernier tome, un nouveau chapitre du célèbre manga a été publié.

Une visite à la Direction départementale de la sécurité publique, suivie d'une patrouille avec la Brigade spécialisée de terrain, puis une autre visite au Groupement de gendarmerie départementale. Et tout cela, dès le premier jour. Lundi 3 février pour son entrée en fonction, la nouvelle préfète de la région Grand Est a voulu passer un message clair : priorité à la sécurité.

Tout juste débarquée de Corse où elle était en poste depuis 2018, Josiane Chevalier, 62 ans, est revenue sur la nuit du Nouvel An et ses quelque 300 véhicules incendiés : «L'image qui a été donnée de cette capitale européenne qu'est Strasbourg n'est pas bonne, assène-t-elle. C'est l'image de l'impuissance publique, de l'autorité qui est mise à mal.» Son prédécesseur, Jean-Luc Marx, qui a fait valoir ses droits à la retraite, appréciera l'amabilité.

Emprise croissante de la mafia

D'autant que sur la question de l'autorité de l'État, l'ancienne préfète de Corse, native de l'Isère, a prêté le flanc à la critique. L'assassinat de Maxime (Massimu en Corse) Susini, le 12 septembre, à Cargèse, a jeté une lumière crue sur l'emprise croissante de la mafia sur l'île de Beauté. «Ca soulève le problème de la mobilisation des services de l'État, s'interroge Jacques Follorou, journaliste au Monde, sur France 3 Corse le 6 novembre. Est-ce que l'État, la police, la justice mettent l'ardeur nécessaire pour combattre ce mal ?» À cette question, Jean-Toussaint Plassenzotti répondait par la négative, samedi 1er février, lors d'une réunion organisée par son collectif Massimu Susini : «[La préfète] a dit qu'elle ne restait pas sans rien faire, rapporte-t-il. Et en même temps, elle nous a cité des situations où elle était impuissante». Malgré cela, la mutation de Josiane Chevalier est une mauvaise chose, estime Jean-Toussaint Plassenzotti : «Ca va encore être du temps perdu et la mafia, elle, se structure tranquillement». Son successeur, probablement l'ancien préfet de Martinique Franck Robine, n'a pas encore été nommé officiellement.

Le départ de la fonctionnaire n'a pas attristé outre mesure le petit monde politique corse. Et certainement pas Jean-Guy Talamoni, président de la Collectivité de Corse, avec qui les relations se sont tendues au fil des mois. «C'était une préfète très politique qui prenait beaucoup de place, juge sur France 3 le chef de file des nationalistes insulaires. Concrètement, elle incarnait une opposition politique à notre courant.» Même son de cloche du côté de Gilles Simeoni, le président du conseil exécutif corse, qui lui prête, selon Corse matin, des «accents très politisés».

Attendue sur la Collectivité européenne d'Alsace

Du savoir-faire politique, Josiane Chevalier va en avoir besoin pour piloter le gros chantier de la région Grand Est : la mise en place de la Collectivité européenne d'Alsace (CEA), prévue le 1er janvier 2021. Issue de la fusion des départements du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, la nouvelle collectivité doit notamment bénéficier de transferts de compétences étatiques. Adoptée le 25 juillet par le Parlement, la loi instaurant la CEA a été saluée comme la «renaissance institutionnelle de l'Alsace», par les présidents des deux conseils départementaux appelés à disparaître.

«Je crois beaucoup à la différenciation», a professé la nouvelle préfète lors de sa prise de fonction, lundi 3 février. «Je pense que cette fusion des deux départements dans une grande région répond aussi à ce souci : garder l'unité tout en respectant l'identité qui est forte et qui est légitime», a-t-elle ajouté. Elle reprend ainsi la position du président de la République sur le sujet : oui au transfert de certaines compétences étatiques vers la nouvelle collectivité, qui doit, en revanche, demeurer partie intégrante de la région Grand Est. Un «en même temps» très macronien, qui s'acclimatera peut-être mieux en Alsace qu'en Corse.

Nicolas Massol

 

 

 

 

 

Une intrigue plus faible

Near, enquêteur et héritier de L, revient également pour tenter d’empêcher la vente du dangereux carnet. Les éléments de la traque sont en place, mais celle-ci s’opère à travers les médias et les réseaux sociaux. Un manque d’action et d’échanges entre les différents personnages créent un manque de dynamisme. Le détective est peu présent et semble mettre au jour les limites de l’investigation liées aux contraintes numériques. Les prises de risques sont minimisées pour Minoru qui passe la plupart de son temps seul, cloitré sa chambre.

Death Note à l’ère d’Internet n’aurait sans doute pas été possible, ce qui se traduit par une intrigue plus faible dans ce dernier opus. Il est cependant amusant de voir les dirigeants internationaux bien décidés à mettre la main sur le cahier. Shinzō Abe, Donald Trump ou encore Xi Jinpin sont facilement rendus identifiables par les traits d’Obata et incarnent avec humour les relations tendus entre les Etats-Unis et la Chine pour la conquête du pouvoir.

Le taux de mortalité s’élève-t-il à 40 % ? 

C’est la rumeur qui agite le forum jeuxvideos.com. De nombreux utilisateurs calculent le taux de mortalité du virus en fonction du nombre de cas contaminés, qui donnerait 40,6%. Or, ce calcul s’avère faux. Le taux de mortalité du virus oscille entre 2 et 3% selon l’OMS, avec 427 morts, dont deux seulement hors de Chine, sur environ 21 000 personnes contaminées connues à ce jour. Un chiffre inférieur au taux de mortalité du Sras de 2003 qui s’élevaient à 9,5%. 

A-t-il été créé par les autorités américaines en 2003 ? 

Plusieurs documents postés sur Facebook laissent entendre que le virus 2019-nCov est une création du gouvernement américain de 2003. En réalité, la publication émanant de l’administration publique américaine est un brevet d’isolation en laboratoire du Sras (syndrome respiratoire aigu sévère) qui a sévi cette année-là. Le virus avait alors provoqué la mort de 800 personnes, sur 8000 malades. Le nCov-2019 et le Sras sont tous deux appelés « coronavirus », un terme générique pour désigner un certain type de virus en « couronne », agent responsable des pneumonies. 

 

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