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Trois siècles de migrations forcées

24 mai 2015

Trois siècles de migrations forcées

Vagues d'immigration du XVIIème siècle à 1991 : Jonathan, Raphaël, Charles

Après l'Europe, la déflation s'installe en France

21 avril 2015

Après l'Europe, la déflation s'installe en France

En janvier, le pays a fait face à une baisse générale des prix de 0,4 %, par rapport à janvier 2014, indique jeudi l'Insee. Une situation ...

Vous trouverez dans ce dossier multimédia tous les éléments correspondant à ma candidature pour France Télévisions.

Mon premier news est un décryptage sur le phénomène de la déflation qui a démarré en France en février dernier. Il a été réalisé le 19 février 2015.

Mon second news est une présentation des trois réalisateurs asiatiques en compétition au festival de Cannes pour la palme d'or. Il a été réalisé le 17 avril.

Mon dossier multimédia porte sur la réforme de l'éducation prioritaire. À la rentrée 2015, se mettent en place les réseaux d'éducation prioritaires, une nouvelle forme de ZEP. L'objectif fixé par le gouvernement est cette fois de se recentrer sur les établissements difficiles, tant sur des critères sociaux que scolaires, qui en ont plus besoin. Et pour ce faire, un nouvelle carte de l'éducation prioritaire a été mise en place en plus de nouveaux critères de sélection. De ce fait, certaines écoles et collèges quittent le dispositif, d'autres entrent. Ce dossier est composé d'un article qui relate la situation alsacienne qui a connu tous les cas de figure. Ensuite intervient une analyse de cette réforme et le bilan qui peut être tiré de celles précédentes. Enfin, le dossier se termine sur une frise chronologique complétée d'une interview de deux professeurs ayant 17 et 27 ans d'expérience, dans le but de revenir sur les 34 années d'éducation prioritaire.

Bonne lecture à vous.

Julien Pruvost.

 

34 années d'éducation prioritaire

21 avril 2015

34 années d'éducation prioritaire

De 1981 à aujourd'hui, les ZEP ont mué plus d'une fois. Durant les vingt-cinq premières années, le dispositif a connu une nette inflation en nombre d'établissements concernés, avant de ...

La difficile refonte de l'éducation prioritaire

21 avril 2015

La difficile refonte de l'éducation prioritaire

La nouvelle carte de l’éducation prioritaire rentrera en vigueur à la rentrée de septembre. Les dispositifs Éclair et RRS (Réseau réussite scolaire) prennent fin et seront remplacés par ...

En Alsace, quand les parents tiennent à leur ZEP

21 avril 2015

En Alsace, quand les parents tiennent à leur ZEP

L’Alsace fait partie de ces académies où la mue de l’éducation prioritaire ne s’est pas faite en silence. Avec deux réseaux qui sortent de ZEP et un autre dont les parents et les ...

De 1981 à aujourd'hui, les ZEP ont mué plus d'une fois. Durant les vingt-cinq premières années, le dispositif a connu une nette inflation en nombre d'établissements concernés, avant de connaître une diminition à partir de 2006. Il en va de même du nombre de dispositif qui se sont superposés à l'éducation prioritaire, souvent mis en place dans le cadre de la politique de la ville. Mais le bilan des ZEP reste toujours aussi difficile à déterminer. Retour sur 34 années d'éducation prioritaire.

"Malheureusement, on a tendance à faire un peu du surplace"

Jacqueline Notter, est professeur de SVT depuis 27 ans au Collège Solignac, dans le quartier défavorisé du Neuhof, au sud de Strasbourg. Sa collègue, Claudine Giedinger, enseignante en anglais, en est à sa 17e année. Elles ont connu plusieurs réformes de l'éducation prioritaire. Elles reconnaissent que certaines leur ont facilitées la tâche. Mais d'autres leur donnent l'impression que l'éducation prioritaire fait du "surplace".

La sélection des films qui se disputeront la palme d’Or durant la 68e édition du festival de Cannes a été dévoilée. Parmi les 17 lauréats, trois réalisateurs asiatiques fouleront de nouveau le tapis rouge de la Croisette : Le Taïwanais Hou Hsiao Hsien avec The Assassin, le Chinois Jia Zhang-Ke qui présentera Mountain May Depart et le Japonais Hirokazu Kore-Eda, avec Our Little Sister.

Hou Hsiao Hsien, le chevalier errant

Digne représentant de la nouvelle vague du cinéma taïwanais, le réalisateur Hou Hsiao Hsien, 68 ans, tentera de décrocher la palme d’or avec The Assassin, dans lequel il s’essaie à un nouveau registre : le film d’arts martiaux et plus précisément, de sabre. L’histoire est celle d’une meurtrière qui évolue dans la Chine du IXe siècle. Le dernier contrat qu’elle reçoit, la pousse à remettre en question sa loyauté envers ses employeurs. Ces derniers lui ont commandé l’assassinat de son amant.

Habitué aux longs plans et travelings contemplatifs, le réalisateur Taïwanais tente de donner un nouveau souffle au genre Wu xia, contant l’histoire de chevaliers, adeptes des arts martiaux. Il marche donc sur les pas de Wong Kar-Waï, le réalisateur hong-kongais, qui avait apporté un regard mélancolique sur le Wing chun, la technique martiale de Ip man, le maître de Bruce Lee, dans le film The Grandmaster (2013).

Le réalisateur taïwanais est pourtant un habitué des drames sociaux sur fonds historique. Le Festival de Cannes l’a découvert en 1993 avec le deuxième épisode de sa trilogie sur l’histoire de Taïwan, Le maître des marionnettes, récompensé par le prix du Jury.

The Assassin est ainsi le sixième film que Hou Hsiao Hsien présente à Cannes. Il y confie le rôle principal à l’actrice taïwanaise Shu Qi, avec laquelle il a collaboré à plusieurs reprises : La première fois en 2001, pour le film Millenium Mambo, une histoire d’amour sur fond de jalousie et Three Times, en 2005, un triptyque sentimental.

Pourtant habitué à tourner avec peu de moyens, le réalisateur a failli ne pas pouvoir terminer son film, la faute à un budget initial insuffisant. Il faudra cinq années pour que le tournage prenne fin et que le film apparaisse enfin sur grand écran.

Jia Zhang-Ke, le portraitiste

Le Chinois Jia Zhang-Ke a pour habitude de portraiturer l’évolution de la société chinoise grâce aux histoires individuelles de ses protagonistes. Il réitère avec Mountain may depart, lui aussi en compétition au festival de Cannes. Cette fois, le scénario se focalise sur la vie d’un couple chinois répartie en trois temps : du mariage forcé de la protagoniste dans les années 90 qui se solde bien plus tard par un divorce, puis une dizaine d’année après, lors des retrouvailles avec son amour de jeunesse, et enfin en 2025, propulsant ainsi le spectateur en Australie, pour suivre le triste quotidien de son fils.

La dernière fois que Jia Zhang-Ke a foulé le tapis rouge de Cannes, c’était en 2013, pour présenter A touch of sin, alors récompensé du prix du meilleur scénario. Comme son homologue Hou Hsiao Hsien, il s’était alors essayé au film de chevaliers errants, à sa façon : Un scénario découpé en quatre histoires, basées sur des faits divers violents qui ont marqué la Chine durant les vingt dernières années. Parmi elles, celle d’un Chinois auteur d’une expédition punitive contre les fonctionnaires corrompus de son village, se soldant par la mort de quatorze personnes. Son film a d’ailleurs été censuré à sa sortie par les autorités chinoises.

Avec Mountain may depart, Jia Zhang-Ke quitte la violence physique de son précédent film, sans pour autant oublier les pressions sociales que connaît son pays. Sujet récurrent dans l’ensemble de son œuvre. Dans 24 City, son premier film présenté à Cannes en 2008, il suivait le quotidien de trois générations d’ouvriers dans une usine vouée à être démolie pour y construire à la place un complexe hôtelier de luxe. Sans oublier Still Life, qui illustre les déplacements de population suite à la construction du barrage des Trois gorges. Ce Film a d’ailleurs permis à Jia Zhang-Ke d’obtenir sa première récompense internationale lors de la Mostra de Venise en 2006, neuf ans après le début de sa carrière.

Hirokazu Kore-Eda, au cœur de la famille japonaise

Le Pays du soleil levant est lui aussi représenté au festival de Cannes. Hirokazu Kore-Eda, est en compétition pour la palme d’or avec sa nouvelle fresque familiale Our little sister, l’adaptation d’un manga à succès au Japon. Trois sœurs, âgées de 19 à 29 ans, subissent le décès de leur père et découvrent, lors de son enterrement, l’existence d’une demi-sœur de 13 ans.

Ce n’est pas la première fois que Kore-Eda noue avec le deuil et les bouleversements familiaux. Dans Distance, son premier film présenté sur la Croisette, un groupe d’amis retournent sur le lieu du décès de l’un de leur proche, survenu lors du massacre des membres d’une secte religieuse. Quant à Still Walking, sorti en 2009, le réalisateur japonais raconte l’histoire d’une famille nippone dont le fils aîné est mort noyé. Chaque année, le cadet retourne chez ses parents, accompagné de sa femme et de son fils pour commémorer le décès.

Autre thématique familiale qui colore la filmographie de Hirokazu Kore-Eda : l’enfance. On la retrouve dans Nobody Knows, où une fratrie de quatre enfants est abandonnée par leur mère volage. Un film qui permettra au jeune acteur Yûya Yagira d’être récompensé du prix d’interprétation masculine du festival de Cannes, en 2004. Puis dans I Wish, dont le scénario dévoile le quotidien de deux jeunes frères séparés par le divorce de leurs parents. Après être passé par la catégorie Un certain regard en 2009 avec Air Doll, Kore-Eda a remporté le prix du Jury en 2013 avec Tel Père Tel Fils. Une histoire de bébés échangés par erreur à la maternité et qui grandissent dans deux familles socialement opposées.

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