2025… ou 2030 ?
Depuis novembre 2017, les pastilles de couleur sont présentes sur les pare-brises des véhicules de l’Eurométropole de Strasbourg. Elles se destinaient, dans un premier temps, à limiter la circulation des véhicules polluants durant le pic de pollution. A partir de 2021, elles serviront d’autorisation ou d’interdiction à se déplacer dans le secteur de la ZFE. Reste à trouver un terrain d’entente entre la Ville de Strasbourg et l’Eurométropole, car si le conseil municipal a décidé de finaliser la mise en place de la ZFE en 2025, le conseil des 33 communes a, quant à lui, fixé la fin du diesel à 2030.
Nathan Ramaherison
(publié le 29/09/2019)
Une mission : moins d’émissions
Une Zone à faibles émissions (ZFE) dont le périmètre correspondra à l’ensemble du centre de la capitale alsacienne verra le jour dès 2021. Les véhicules avec une vignette Crit’Air 5 seront les premiers concernés par l’interdiction, suivis un an plus tard par leurs camarades de route estampillés de la pastille marron « 4 », et ainsi de suite.
L’interdiction progressive de la circulation des véhicules Crit’Air 5 à 2 va considérablement désengorger les rues strasbourgeoises. Sur les 136 000 véhicules recensés à Strasbourg, plus de 110 000 seront interdits de circuler en 20251, soit 80 % du parc automobile actuel. Il ne restera plus que des véhicules hybrides et électriques. Un changement dénoncé par les associations des automobilistes et des routiers.
Encore beaucoup de voitures polluantes à Strasbourg...
C’était le thème principal du conseil municipal de ce lundi. Roland Ries, maire de Strasbourg, n’a cessé de rappeler sa détermination à faire passer cet arrêté. Il a été entendu par ses collègues élus. Le vote final est quasi-unanime. Sur 62 élus, 52 ont voté pour l’application de la mesure. Les conducteurs sont prévenus : si leur pot d’échappement fume plus que de raison, ils ne seront plus les bienvenus au centre-ville.
Depuis 2017 et l’annonce de la nouvelle règle, les constructeurs français, Renault et Peugeot en tête, ont pris des directions différentes. «PSA fait figure de bon élève. Il va être en mesure de respecter les objectifs des 95 g/km et proposer un catalogue complet aux consommateurs», poursuit Bernard Jullien.
La marque au lion a une stratégie claire : développer des modèles déclinés en versions hybride et essence avant de faire une transition douce vers le tout électrique. Un choix qui permettra au 4e groupe mondial depuis sa fusion avec Fiat Chrysler de rester compétitif tout en évitant les sanctions.
« Renault risque de souffrir »
L’économiste est en revanche plus pessimiste sur la capacité du groupe Renault à faire face à la nouvelle norme : «Renault et Dacia sont à la traîne en partie parce qu’il y a un problème de gouvernance. Le groupe risque vraiment de souffrir commercialement au moins sur les six premiers mois. Les salariés risquent d’en faire les frais.» Pour l'instant, Renault limite la casse grâce à ses modèles électriques et grâce aux ventes de sa citadine : la Zoé.
A l’heure d’un tournant pour le secteur, c’est un autre constructeur européen qui réussit sa transition avec des progrès fulgurants : Volkswagen. Le groupe allemand, qui a fait le pari du tout électrique, devrait rester le leader mondial dans les prochaines années.
Nicolas Robertson
(publié le 19/12/2019)
Un changement d’image
Si ces mesures améliorent de façon certaine le statut des apprentis, cette formation bénéficie dans le même temps d’un changement d’image. Longtemps considéré comme une voie de garage, réservé aux mauvais élèves, l’apprentissage acquiert aujourd‘hui ses lettres de noblesse. Ce cursus pratique compte de plus en plus d’élèves déjà diplômés, attirés par un retour aux métiers manuels et une certaine sécurité de l’emploi : car après l’apprentissage près de sept apprentis sur dix trouvent un travail dans les six mois.
C’est le cas de Laurine Pichot, 19 ans. Après un bac littéraire et des études d’art à Paris, cette jeune strasbourgeoise suit aujourd’hui une formation de plâtrier staffeur aux Compagnons du devoir. Un parcours qu’elle n’aurait jamais envisagé plus jeune. « Mes parents voulaient que je fasse de longues études, mais aujourd’hui ils ont compris que je peux réussir comme ça. » Laurine l’assure, l’image de l’apprentissage a changé : « Plus ça va et plus c’est valorisé. Une personne avec un bac ou une licence 1, est moins mal vu quand elle reprend un peu les bases. Je trouve ça bien et je suis contente qu’on revienne là-dessus. »
Les masters et grandes écoles aussi
Aujourd’hui l’apprentissage n’est plus réservé aux seuls métiers manuels, bien au contraire. C’est même dans le supérieur que la réforme de l’apprentissage a eu le plus de succès : plus 30% d’apprentis en un an. Les facultés développent des dizaines de nouveaux cursus qui attirent de plus en plus d’étudiants de master ou de grandes écoles.
A 22 ans, Joaquim Ventura est apprenti ingénieur en informatique dans une grande société. Il effectue un master en ingénierie du logiciel, ouvert à l’apprentissage. Une condition essentielle pour ce jeune homme modeste. « J’ai toujours été boursier, mes parents n’ont pas fait d’études. Je n’avais jamais imaginé pouvoir continuer en master. » Aujourd’hui c’est chose faite. En plus d’une certaine autonomie financière, l’alternance c’est aussi un gros plus sur son CV, qui fera la différence avec ses camarades. « Va voir n’importe quel employeur : tu as beau être diplômé bac + 36, si tu n’as pas d’expérience à coté, c’est zéro » s’exclame Joaquim.
Et ce n’est pas son maître d’apprentissage qui dira le contraire : Pour Dominique Laporte, les apprentis se distinguent des autres élèves : « Il y a une différence absolument gigantesque. Les jeunes qui viennent en alternance pendant deux ou trois ans ont une connaissance des rouages de l’entreprise qui est extrêmement précise, et ils sont opérationnels tout de suite ! » Dans sa société, Dominique Laporte emploie 32 apprentis sur 400 salariés et espère augmenter cet effectif.
Sophie Mercier
(publié le 19/02/2020)
Les pointes de pied tournées vers Paris
L'avenir est aujourd'hui très incertain, les Jeux olympiques auront finalement lieu en 2021, il faut donc tout reprendre de zéro. Quoi qu'il advienne dans les prochaines semaines, les nageuses françaises sont sûres de concourir en 2024. Paris accueille les JO, ce qui assure l'Hexagone de pouvoir proposer une équipe dans chaque discipline. Pour leur entraîneure, elles auront "la maturité nécessaire" pour être performantes à Paris.
En natation synchronisée, les carrières ne durent jamais très longtemps. Une Olympiade, c'est pour beaucoup, l'apogée d'une vie de sportif. A seulement 21 ans, Solène Lusseau, membre de l’équipe de France, a déjà prévu son avenir hors des bassins : "Je sais que j'arrêterai après Paris, la natation synchronisée, ce n'est pas un métier." Sur le groupe de 17 filles, seulement neuf pourront composer une équipe olympique. A Tokyo en 2021, ou à défaut à Paris.
Nathan Ramaherison
(mars 2020)
Résultat, après une décennie difficile, les effectifs repartent à la hausse pour les CAP et bac pro. Le nombre d'apprentis a augmenté de 37% chez les Compagnons du devoir, de 15% dans les Maisons familiales rurales et de 3% dans les Chambres des métiers et de l'artisanat (CMA).
Un local inadapté et incendié
Au manque de bras, s’ajoute un problème de toit. Comme à Cronenbourg, à Strasbourg, où le local n’est plus adapté pour accueillir les quelque 500 bénéficiaires du quartier chaque semaine.
"Ce local est trop petit et surtout très mal adapté à notre activité. On ne peut pas stocker les denrées et surtout pas assurer la distribution de repas. On manque de place pour installer une zone réfrigérée pour mieux conserver les produits frais", explique Daniel Belletier, président des Restos du Cœur du Bas-Rhin. Constitué de plusieurs petites pièces, le local ne permet pas non plus d’accueillir les familles dans de bonnes conditions en préservant la confidentialité, déplore le président.
Sans compter que l’immeuble dans lequel est situé le local a subi un incendie, le 7 juin dernier. "Regardez par vous-mêmes ! On a deux pièces de notre local touchées et une fenêtre ne ferme toujours pas", constate Daniel Belletier. Le local a pu rouvrir quelques semaines plus tard, mais les travaux n’ont toujours pas été réalisés par le bailleur, CUS Habitat.
Selon le président, cette situation ne peut plus durer. "L’hiver approche et il va faire très froid dans le local". Une réunion est prévue fin septembre avec l’adjoint de quartier pour trouver une solution.
Publié le 15 septembre 2019 par Yacine Arbaoui
«Il y a des constructeurs automobiles qui cravachent depuis longtemps pour s’adapter aux nouveaux paramètres du marché. Il y aura des gagnants et des perdants», assure Bernard Jullien, économiste et spécialiste du secteur automobile.
Alors que les véhicules pouvaient émettre en moyenne 130 g/km de C02, le seuil est passé à 95 g/km depuis janvier 2020. Une nouvelle norme pour un objectif : réduire les émissions de CO2 des constructeurs de 37,5% en 2030 par rapport à 2017.
Si les constructeurs ne respectent pas ce seuil, ils s’exposent à de lourdes amendes qui pourraient atteindre plusieurs centaines de millions d’euros. Les consommateurs ne devraient pas être touchés puisque les entreprises n'augmenteront pas leur prix pour compenser les pertes liées à ces amendes.
Toyota, premier de la classe
Evolution des émissions moyennes de C02 des principaux constructeurs automobiles (en gramme par kilomètre)