La question de l’emploi est «la première des priorités» pour François Loos (UDI), qui s’est lancé très tôt en campagne. Ce thème est aussi abordé dans le premier des quatre volets du programme de Roland Ries (PS). Quant à Alain Jund (EELV) dont l’axe fort est de faire de Strasbourg une «ville en transition écologique», il considère qu’une «ville de l’économie verte» serait un «atout pour l’emploi.
L’environnement des entreprises. Roland Ries entend poursuivre la création «d’écosystèmes favorables» à l’implantation d’entreprises, sous la forme de pépinières dans les zones urbaines sensibles ou de quartiers d’affaires comme au Wacken. Sa grande rivale Fabienne Keller envisage elle la création d’un quartier d’affaires dans la gare. François Loos veut lui mettre sur pied des «espaces réservés pour des créateurs de start-up». Il ajoute vouloir tirer profit des friches pour l’installation d’entrepreneurs. L’écologiste Alain Jund envisage la création d’un «lieu dédié incluant un incubateur et une pépinière d’entreprises de l’économie sociale et solidaire» ainsi qu’un «pôle territorial de coopération économique axé vers la transition écologique».
Le levier des marchés publics. Le maire sortant veut lancer un «small business act» pour aider les entreprises locales à remporter des marchés publics, avec la prise en compte d’un critère qu’il nomme le «coût carbone.» François Loos propose de son côté de «faciliter l’accès aux marchés publics» pour les PME et les artisans de «proximité». Alain Jund opte pour des commandes publiques «responsables» qui privilégieraient l’économie sociale et solidaire.
L’économie sociale et solidaire. Elle citée par les trois candidats. Alain Jund milite pour la création d’une maison de l’économie sociale et solidaire et des investissements dans cette sphère. François Loos pour sa part a pour ambition de «contribuer à des projets dans l’économie sociale et solidaire». Pour Roland Ries, Strasbourg doit être «pionnière» dans ce qu’il nomme la «nouvelle économie». Rappelant la création du Conseil de l’économie sociale et solidaire, le maire sortant souhaite renforcer le fonds de soutien à l’économie sociale et solidaire Ess’Or, géré par le Crédit municipal.
L’économie verte. C’est le point majeur du programme d’Alain Jund, dont l’économie verte est la pierre angulaire, qui affirme que la rénovation thermique (couplée à la réhabilitation de logements non occupés) pourrait permettre la création de 1000 emplois. François Loos mise sur son «Plan Strasbourg 2020 rénovation thermique», convaincu que la «relance» des filières vertes (et de l’artisanat) est un rouage essentiel pour l’emploi.
Les projets innovants. Roland Ries entend soutenir les entreprises portant des projets innovants pour les personnes âgées, citant notamment le cas de la domotique. François Loos veut lui aussi accompagner le vieillissement de la population en créant de nouvelles structures et len développant les services à la personne. Roland Ries souhaite par ailleurs lancer de nouveaux projets Tango et Scan, à l’instar d’Alain Jund qui ambitionne de développer l’expérimentation par des appels à projets mais aussi de favoriser l’émergence de «petites sociétés innovantes» dans l’univers du numérique.
Agriculture. Seul Alain Jund s'empare du secteur primaire de l’économie, à travers l'encouragement de l'agriculture biologique sur le territoire de Strasbourg.
Infographie CUEJ / Patxi Berhouet
Guillaume Jacquot et Nathan Kretz