La ville de Homs a subi le plus violent bombardement par les forces du régime de Bachar al-Assad depuis cinq jours. Selon l'ONU, 300 personnes ont péri depuis le 4 février.
La ville de Homs sous les bombardements. Crédits photo : AFP.
"En moyenne, deux roquettes tombent chaque minute" à Homs, affirme à l'AFP Rami Abdel Rahmane, chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Selon l'ONU, plus de 300 personnes ont péri depuis le 4 février dans une "attaque sans discernement contre des zones civiles", essentiellement dans les quartiers résidentielles de Homs.
Dans la nuit de lundi à mardi, la ville a subi le plus violent bombardement depuis cinq jours, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. C'est le 10ème jours consécutif de bombardements qui visent à étouffer la contestation dans la troisième ville du pays, surnommée la "capitale de la révolution". Mardi, au moins six personnes ont été tuées, selon l'ONU.
"En moyenne, deux roquettes tombent chaque minute"
"Selon des informations crédibles, l'armée syrienne a bombardé des quartiers de Homs densément peuplés au cours de ce qui apparaît comme une attaque sans discernement contre des zones civiles", a indiqué Navi Pillay devant l'Assemblée générale de l'ONU. Les forces du régime de Bachr al-Assad ont principalement pilonné les deux grands faubourg sunnites, Baba Amr dans la partie sur de la ville et Al Waer dans la partie ouest.
Lundi, 18 civils ont été tués à travers le pays par les forces de l'ordre qui compterait, elle, 11 morts dans ses rangs. Le régime syrien a ignoré l'appel de la ligue arabe à une force de maintien de paix commune avec l'ONU. Les Nations unies ont affirmé que les forces syriennes avaient "vraisemblablement" commis des crimes contre l'humanité. Depuis onze mois, il y aurait eu 6 000 morts, selon le rapport de la Haut-Commissaire aux droits de l'Homme à l'ONU. Le centre de Homs serait touché par une crise humanitaire, les militants dénonçant une pénurie de pain.
Selon Mohamed al Homsi, opposant interrogé par Reuters, la situation ne cesse d'empirer. "L'armée installe toujours plus de barrages autour des quartiers de l'opposition, les bombardements sont désormais méthodiques. Ils sont intenses le matin, puis il y a une accalmie l'après-midi et cela reprend le soir", a-t-il indiqué.
Anna Benjamin avec l'AFP et Reuters