Lundi 26 février, une vingtaine de militants a répondu à l'appel de l'association Alsace-Syrie pour dénoncer la situation en Ghouta orientale.
Des bougies, des drapeaux et des photos. Dans le froid glacial, une demi-douzaine de militants de l'association Alsace-Syrie s'affairent au pied de la statue de la place Kléber. Des cabas qu'ils ont amené, ils sortent de petites bougies avec lesquelles ils écrivent « Ghouta » sur les dalles, du nom du fief rebelle syrien victime d'une offensive particulièrement meurtrière de la part du régime de Bachar-Al-Assad ces derniers jours. Ils tirent ensuite des sacs des drapeaux de l'Armée syrienne libre et des photos de corps sous des draps ou d'enfants en pleurs.
« Nous sommes là aujourd'hui pour sensibiliser les gens à la cause Syrienne, et dire aux habitants de la Ghouta qu'il y a des gens qui pensent à eux », explique Nazih Kussaibi, président de l'association Alsace-Syrie, au milieu de ses préparatifs. Il dénonce l'immobilisme de la communauté internationale, alors que la résolution des Nations Unies sur le cessez-le-feu dans la région n'a pas été respectée ce week-end. Le rassemblement organisé ce lundi est le troisième, après une manifestation devant le consulat russe jeudi 22 février, et une autre place Kléber samedi 24.
Président de l'association Alsace-Syrie, Nazih Kussaibi prend la parole en haussant le ton pour attirer l'attention des badauds sur la place. « Nous saluons la résistance des habitants de la Ghouta. Même si nous ne sommes pas nombreux aujourd'hui, il y a beaucoup de gens qui pensent à eux, » commence t-il, avant de s'en prendre à Bachar Al-Assad et à son soutien, Vladimir Poutine. « Cela fait sept ans qu'ils massacrent notre population ! », lance t-il dans un cri du coeur.
Ce rassemblement attire quelques curieux. Christian s'arrête un moment devant le petit groupe. Il « passait par hasard » mais se sent concerné. « Ce qui est dommage c'est que ça ne mobilise personne. Ils prêchent dans le désert. Il faudrait faire ça tous les jours, sonner toutes les 5 minutes à la porte du consulat russe. Ou devant le parlement européen, mais ce sont des gens qui n'ont absolument aucun poids au niveau international » . Samedi, pourtant, les militants reviendront place Kléber.
Texte et video: Anne Mellier