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Ces derniers jours les initiatives solidaires pour venir en aide aux migrants se sont multipliées en Europe. Le calvaire de 71 migrants morts étouffés dans un camion en Autriche, suivies par les images du petit Aylan échoué sur une plage turque, ont déclenché une vague d'émotion populaire et poussé certains dirigeants à changer de discours.

Lundi matin, François Hollande et Angela Merkel tenaient chacun une conférence de presse. Le sort des migrants et la responsabilité des pays européens ont largement été abordés. Dans le même temps, Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne s'apprête à demander mercredi, au Parlement européen à Strasbourg, aux pays de l'Union d'accueillir en urgence 120 000 réfugiés supplémentaires.

La Commission va demander à la France d'en recevoir 24 000, un nombre confirmé par François Hollande lors de sa conférence de presse. L'Allemagne pourrait de son côté en accueillir plus de 31 000. Le pays connait actuellement un afflux record de migrants : environ 20 000 personnes sont arrivées durant le week-end à Munich (sud de l'Allemagne) en provenance d'Autriche, dont une majorité de Syriens.

Crise migratoire : revivez l'actualité de la journée de lundi 7 septembre 2015.

18h. Fin du direct, merci à tous de l'avoir suivi.

17h30. Bruno Le Roux, président du groupe socialiste à l'Assemblée a précisé que la réunion au parlement qu'évoquait François Hollande aura lieu mercredi 16 septembre.

Réunion avec Antonio Guterres Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés et @claudebartolone à l'Assemblée. Débat mercredi 16

— Bruno Le Roux (@BrunoLeRoux) 7 Septembre 2015

17h25. Le conseil permanent de la Conférence des évêques de France a reçu « avec joie » et relayé lundi l'appel du pape à accueillir des familles de migrants dans les paroisses. Les dix évêques et archevêques membres de ce conseil soulignent cependant que, « depuis longtemps déjà, l'accueil des migrants est rendu très difficile par manque de moyens », « les obstacles et les lenteurs d'ordre administratif sont nombreux », et « l'accès au logement et au travail est très difficile ».

17 heures. Bernard Cazeneuve, lors d'une conférence de presse sur l'accueil des réfugiés demande à l'Union européenne, « un dispositif efficace d'identification des migrants (…) à l'extérieur de l'espace Schengen ». Concernant les 24 000 migrants que la France s'engage à acceuillir en deux ans, le premier ministre a précisé qu'un millier venu d'Allemagne le sera en urgence. Un « coordinateur national », le préfet Kléber Arhoul, sera chargé d'organiser l'accueil par les différentes villes et collectivités locales qui se sont dites disponibles ces derniers jours

16h30. Le Royaume-Uni va accueillir 20 000 réfugiés sur son territoire, le double du nombre précédemment évoqué, annonce David Cameron devant la Chambre des Communes. Ce plan d'accueil s'étale cependant sur cinq ans, là où l'Allemagne a accueilli 20 000 réfugiés en un weekend.

16h20. Entre 200 et 300 migrants manifestent devant la mairie de Calais (Pas-de-Calais), pour réclamer plus de dignité et « la liberté de mouvement pour tous ». Partis vers 14h30 du camp de la « New Jungle », ils sont arrivés une heure plus tard devant l'Hotel de ville aux cris de « Freedom ! ». La préfecture a indiqué qu'aucune rencontre n'est prévue avec des officiels.

14h34. La police turque a arrêté un nouveau passeur présumé après le naufrage dans lequel est mort le petit Aydan, rapporte l'agence de presse turque progouvernementale Anatolie. De nationalité turque, l'individu est en garde à vue depuis hier soir. La justice a déjà inculpé et écroué quatre passeurs présumés syriens vendredi. Ils étaient accusés d'homicides involontaires et de « trafic d'immigrants », après le naufrage au large de Bodrum (Turquie) dans la nuit de mardi à mercredi.

14h16. Alain Juppé estime que l'accueil de 24 000 réfugiés en France annoncé par François Hollande sur les deux ans à venir est « modéré et acceptable ». Il a toutefois critiqué l'absence de stratégie de l'Europe face au flux migratoire. 

Il faut que notre agence de contrôle des frontières externes de la zone Schengen, Frontex, ait les moyens de faire son boulot, ce qu'elle n'a pas.

Le maire de Bordeaux a répété qu'il est « favorable à une intervention aérienne en Syrie » mais « résolument hostile à un déploiement au sol de troupes nombreuses ». Il a beaucoup insisté sur le besoin de « travailler à une sortie politique de cette crise » en Syrie.

13h45. Fin de la conférence de presse François Hollande. La problématique des migrants était l'un des thèmes forts choisi par le président français. 

12h30. Des migrants secourus dimanche par les garde-côtes italiens au large de la Libye ont fait état d'au moins cinq disparus à bord de leur canot pneumatique, a annoncé lundi l'Organisation internationale pour les migrations. Selon l'ONG, plus de 3000 personnes sont mortes ou disparues, aux portes de l'Europe, depuis le début de l'année 2015 :

12h15. Le Premier ministre populiste hongrois Viktor Orban a estimé prématuré de débattre de quotas de répartition de réfugiés au sein de l'Union européenne, tant que le flux de migrants ne serait pas sous contrôle. Le parlement hongrois a adopté vendredi un nouvel arsenal législatif anti-immigration, qui doit faciliter à partir du 15 septembre le déploiement de l'armée à la frontière.

11h45. Les dons de l'Aïd el-Adha, la grande fête de l'islam qui aura lieu le 24 septembre, pourraient être cette année consacrés à l'aide aux migrants, a suggéré lundi le numéro 2 du Conseil français du culte musulman, Abdallah Zekri.

11h30. Dans sa conférence de presse, Angela Merkel a déclaré que « ce que nous vivons est quelque chose qui va continuer de nous occuper dans les années à venir, nous changer, et nous voulons que le changement soit positif et nous pensons que nous pouvons y arriver ». Comme à plusieurs reprises la semaine dernière, la chancelière allemande a exprimé sa conviction que l'Allemagne allait pouvoir accueillir et intégrer les réfugiés qui arrivent par milliers. Angela Merkel a toutefois appelé à un « effort de l'Union européenne ».

11h25. Tandis que les dirigeants européens prennent position pour soutenir les réfugiés, un ferry grec a sauvé lundi 61 migrants menacés de naufrage au large de l'île égéenne de Lesbos, première étape vers l'Europe occidentale pour les réfugiés venant de Turquie, a indiqué la police portuaire.

11 heures. François Hollande ouvre sa conférence de presse par la situation de crise des migrants et annonce que la France va accueillir 24 000 personnes. Le président français a rappelé que le droit d'asile était un droit fondamental et a prévenu qu'un débat serait organisé « dans les jours qui viennent » au Parlement. La France propose également l'organisation d'une conférence internationale.

"Face à ces drames j'ai proposé un mécanisme permanent et obligatoire d'accueil des réfugiés avec une répartition entre les pays" #ConfPR 

— Élysée (@Elysee) 7 Septembre 2015
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10h25. Un incendie d'un foyer de réfugiés dans le Bade-Wurtemberg (sud-ouest de l'Allemagne) a fait cinq blessés, tandis qu'un autre site encore vide mais qui devait prochainement accueillir des migrants a partiellement brûlé dans l'est du pays, ont annoncé les polices régionales lundi.

10 heures. Pour Laurent Berger, à la tête de la CFDT, la France « a un devoir d'accueil » et « de fraternité » vis-à-vis des réfugiés qui « fuient l'horreur, qui fuient la guerre » et plaide pour des « moyens exceptionnels » pour les accueillir et les intégrer.

La France a un devoir d'accueil envers les réfugiés: http://t.co/sruHXBYeGC via @respectmagazine

— Laurent Berger (@CfdtBerger) September 7, 2015

9h50. Loin de l'Europe, la Nouvelle-Zélande a annoncé, qu'elle accueillerait 750 Syriens sur trois ans, soit une augmentation d'un quota d'accueil des réfugiés inchangé depuis 30 ans. Une mesure jugée insuffisante sur place par les défenseurs des droits de l'Homme.

9h20. François Bayrou, président du MoDem, a prôné lundi la création de « zones protégées » par les forces internationales dans les pays de départ des migrants, et dénoncé ceux qui, en France, « cherchent à faire croire que nous sommes devant une menace d'invasion ».

Ns ne pouvons pas faire autrement que d'accueillir les réfugiés, ils meurent et fuient la mort qui leur est promise. http://t.co/rf5C7U0YcZ

— François Bayrou (@bayrou) September 7, 2015

9 heures. L'Allemagne va débloquer six milliards d'euros supplémentaires pour la prise en charge des demandeurs d'asile et des réfugiés en 2016, a annoncé la coalition au pouvoir.

I.H. avec AFP