Force est de constater que le changement d’année n’a pas suffi à dissiper les nuages sombres qui planent sur le journalisme…
Les festivités du Nouvel An à peine achevées, voilà que les tycoons de la Silicon Valley reprennent de plus belle leurs attaques contre le droit des citoyen·nes à accéder à une information fiable et à ne pas se faire enfermer dans des bulles informationnelles de plus en plus restreintes par d’obscurs algorithmes.
Mais de ce côté-ci de l’Atlantique aussi, une poignée de magnats prétendent redéfinir, à leur profit, les contours de la liberté d’informer. A coup de rachats de médias, de procédures baillons, et d’interventions parfois brutales dans les lignes éditoriales, ils brouillent les frontières toujours fragiles entre faits et opinions, entre journalisme et commentaire, entre information et influence. Par leur activisme décomplexé, ils déstabilisent l’ensemble du paysage médiatique mais aussi, plus largement, les fondements de nos démocraties.
Au Cuej, ces évolutions nous préoccupent éminemment. Elles vont à l’encontre de la conception du journalisme et des valeurs qui sont au fondement de notre école depuis sa création. Alors en 2025, plus que jamais, nous continuerons à œuvrer pour que les journalistes de demain disposent des savoir-penser, des savoir-faire et des savoir-être nécessaires à un traitement équilibré, éthique et intelligent de l’information. Nous réaffirmerons la pertinence, et l’actualité, du référentiel de formation co-construit avec les journalistes et les médias au sein de la Commission paritaire nationale de l'emploi des journalistes (CPNEJ). Et avec une énergie renouvelée, nous nous mobiliserons pour que les journalistes en début de carrière puissent bénéficier de conditions de travail et de rémunération suffisantes pour exercer leur métier avec rigueur et indépendance.
Toute l'équipe du Cuej vous adresse ses meilleurs voeux d'engagement, de réussite et, malgré tout, de bonheur pour cette nouvelle année si décisive pour la démocratie et l'information !
Pour clore le premier semestre de leur deuxième année de Master, les étudiant·es des spécialisations médiatiques Presse écrite, Radio, et Télévision se sont retrouvé·es pour participer aux traditionnels "séminaires thématiques" de fin d'année. Pendant quatre semaines, il se sont organisés en deux rédactions multimédias pour réaliser des reportages long format sur des sujets faisant l’actualité au niveau national et international.
Le premier groupe (le séminaire "Questions de société", supervisé par Mathias Thura) s’est penché sur les mobilisations citoyennes et politiques qui parcourent aujourd'hui les mondes ruraux en France. Quant au second groupe (le séminaire "Europe et International", supervisé par Cédric Pellen), il a enquêté sur les enjeux actuels des politiques de défense au sein de l'Union européenne. Au cours de cette séquence, les étudiant·es ont également bénéficié de l'accompagnement de Loup Besmond de Senneville (La Croix), Antoine Bonin (Dernières Nouvelles d'Alsace/Cuej), Antoine Giniaux (Radio France) et de Joseph Pasquier (TF1, StrasTV).
Les reportages écrits, vidéos et audios réalisés par chacun des groupes ont été publiés sur deux mini-sites créés spécialement par les étudiant·es du parcours Métiers du multimédia et de l’internet de l’IUT d’Haguenau dans le cadre d'un partenariat fructueux avec le Cuej. Vous pouvez les découvrir sur cuej.info :
Depuis le 1er janvier 2025, l'équipe permanente du Cuej compte officiellement une nouvelle membre! Il s'agit d'Alison Tassin qui nous a rejoints en tant que maîtresse de conférences associée en charge de la spécialisation Rédacteur TV en Master 2. Elle-même diplômée du Cuej en 2011, Alison Tassin est reporter politique au sein de la rédaction de TF1/LCI. Elle intervenait déjà depuis plusieurs années dans la formation de nos étudiant·es en télévision. Bienvenue à elle !
Carol Valade (promotion 2017) a remporté le Grand Prix du Jury 2024 de la Fondation Varenne. Il a été récompensé dans la catégorie "Journalistes Reporters d'Images", pour le reportage Tchad : l'excision, une pratique qui persiste dans l'illégalité diffusé sur TV5 Monde.
Deux questions à Romain Colas, promotion 2018, spécialisation journaliste reporter d'images, correspondant pour l'Agence France-Presse.
Je suis journaliste pour l'AFP à Varsovie après avoir été en poste à Moscou de 2018 à 2024. Notre équipe couvre l'Ukraine, la Russie, le Bélarus, le Caucase et l'Asie centrale. Nous menons un travail d'agence : nous faisons de la veille, sélectionnons ce qu'il faut traiter, effectuons des interviews, rédigeons, relisons, actualisons et traduisons différents types de dépêches. Souvent dans l'urgence. En parallèle nous réalisons aussi des enquêtes et reportages. Depuis février 2022, j'écris en particulier sur les persécutions politiques en Russie et les violences causées par l’invasion russe à grande échelle de l’Ukraine. L’actualité de notre zone est dominée depuis presque trois ans par cette guerre et les répressions, avec tous les dangers que cela implique.
Le Cuej a été un tremplin car j'y ai obtenu de nombreux conseils pratiques, une excellente formation de JRI et un accès à plusieurs rédactions. A l’époque, je voulais déjà me spécialiser dans la couverture de l'ex-URSS et j'ai pu réaliser plus facilement ce projet grâce au Cuej. J'ai choisi cette école car je viens de Strasbourg, qu'elle est ouverte sur l'international et qu'elle est publique. J'ai aimé notre promotion, relativement petite. Cela a favorisé les échanges, les fêtes, les rencontres… C'est au Cuej que j'ai rencontré mon épouse.
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