Jouer de bonne foi

Le Bouddha enseigne qu’il faut se libérer de trois poisons pour atteindre l’éveil. Parmi eux, l’avidité. Selon le Talmud, celui qui s’adonne aux jeux de hasard est Passoul La’édoute. Traduction : il est inapte à témoigner devant les tribunaux rabbiniques et lors des mariages. Sa parole n’est plus considérée comme digne de confiance. D’après la Bible, “l’amour de l’argent est racine de toutes sortes de maux. Pour s’y être abandonnés, certains se sont égarés très loin de la foi, et se sont infligé beaucoup de tourments” (Timothée 6.10). Pour le Coran, les jeux de hasard “ne sont qu'une abomination, œuvre du Diable" (sourate 5, verset 90). Et pourtant, ils jouent.

Par Héloïse Décarre et Marie Vancaeckenbergh

©  David Darloy

Les jeux d’argent sont pointés du doigt par la plupart des religions, car ils menacent d’éloigner les fidèles des préceptes sacrés.

Jouer, n’est-ce pas s’en remettre au hasard plutôt qu’à Dieu ?

Les jeux d’argent ont un point commun : ils peuvent changer le destin de ceux qui s’y adonnent. Mais finalement, lorsque le croyant joue, est-ce lui, ou bien Dieu, qui lance les dés ?

© Héloïse Décarre et Marie Vancaeckenbergh

S’enrichir sans effort, un souhait incompatible avec les valeurs religieuses ?

L’appât du gain est-il un péché mortel ? Les mises en garde religieuses n’y changent rien : certains croyants mettent tout en œuvre pour tenter de remporter le jackpot.

© Héloïse Décarre et Marie Vancaeckenbergh

Cacher son appétence pour les jeux d’argent ou risquer de se mettre son entourage à dos. Un dilemme pour les joueurs croyants ?

La pratique des jeux d’argent peut susciter de l’incompréhension ou de la colère chez les proches des joueurs croyants. Pour éviter les conflits, certains fidèles choisissent le silence. D’autres optent pour le dialogue.

© Héloïse Décarre et Marie Vancaeckenbergh