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Cuisiner pour être dans sa bulle

“La cuisine, ça a un peu des allures de méditation pour moi, ça me détend, c’est assez agréable.” Marie-Isabelle Brunie, étudiante à l’Insa, est revenue chez ses parents, à Schiltigheim, depuis la fermeture sanitaire du campus lyonnais. La maison qui l’a vue grandir change de sa colocation à Lyon. Ici, elle a toutes les casseroles et les poêles pour elle : “J’aime surtout faire à manger seule pour justement souffler un peu, m’isoler et être dans ma bulle. Sauf qu’en coloc c’est pas forcément possible, on se retrouve plusieurs à vouloir mettre la main à la pâte.”

Très vite, elle a fait de cette pièce de la maison parentale son univers pour oublier les querelles de famille. Elle se lâche dans les expérimentations, entre fajitas confectionnées de la pâte à la garniture, tempuras de légumes et raviolis aux champignons.

Préparer à manger permet à Mathilde Parmentier et sa fille Valentine de voyager malgré la fermeture des frontières. Cette maman de 37 ans a essayé de transmettre cette passion à sa fille. “On aime beaucoup les saveurs d’Asie : on a fait des bò bún, des ramens, des gyozas… C’est la première fois qu’on a cuisiné tous ces plats asiatiques, ceux qu’on avait goûtés et aimés au fil de nos voyages.

© Stéphanie Loos / © Cuej.info

© Christophe Brochet / © Cuej.info

© Paul Decanter / © Cuej.info

© Marie-Julie Legrand-Moser / © Cuej.info


J’ai testé pour vous l’automassage en ligne

 


L’Organisation mondiale de la santé a lancé le 25 mars dernier une campagne promouvant le jeu vidéo comme moyen de faire respecter le confinement. Est-ce une bonne chose ?

“Je ne peux que recommander la pratique du jeu vidéo. Le confinement a été une réponse à une crise sanitaire mondiale dans un climat assez anxiogène. Beaucoup d’entre nous avons perdu le contrôle sur notre avenir et sur notre quotidien. Nous ne pouvions plus aller au travail, nous déplacer librement, voir notre famille, nos amis… Tout ce qui fait habituellement le quotidien était largement entravé. Dans ce contexte, heureusement que le jeu vidéo était là. Quand on joue, que ce soit aux jeux vidéo, aux jeux de société ou autres, on récupère ce contrôle que l’on a perdu. C’est le moment de s’autoriser à s’inventer des histoires qui contrastent avec une réalité bien sombre, où tout est incertain.”

Qu’est-ce que le jeu vidéo peut apporter au sein du cercle familial ?

“Le fait de jouer en famille, je pense aux jeux vidéo mais pas seulement, une fois de plus, c’est d’abord créateur de souvenirs. On renforce ainsi les liens, on partage nos idées et nos pensées avec l’autre. Quand on joue à plusieurs, on communique et ça ne passe pas forcément par les mots, ça passe aussi par ce que l’on fait dans le jeu. Et chacune de ces actions est un reflet de notre personne et de notre manière d’appréhender le monde.”

Des conséquences contestables 

Vivre avec un sommeil perturbé durant quelques semaines aura-t-il des conséquences sur le corps ? Les médecins ne sont pas unanimes. Pour certains praticiens, un rythme de vie chamboulé pendant deux mois peut avoir des conséquences sur la santé, et notamment aggraver d’autres pathologies comme le diabète, l’hypertension ou le mal de dos, en particulier chez les personnes âgées. Pour d’autres, les impacts à moyen terme sont principalement d’ordre psychologique. Selon Pierre Wehrlé, psychiatre à Strasbourg, les répercussions seraient plus importantes chez les personnes vivant seules, et pourraient parfois aller jusqu’à la dépression. Mais la plupart des professionnels de santé se montrent optimistes. Ce confinement est inédit, parce que relativement court, et surtout temporaire. “Un mois et demi, c’est peu dans la mémoire humaine. Ce n’est pas dérangeant pour le corps si on retrouve un rythme”, pointe Céline Mugultay-Ozdemir. La généraliste reste cependant prudente, prête à revoir son diagnostic en cas de deuxième vague.

Chi Phuong Nguyen
Jeanne de Butler

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