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Quoi de plus agréable que de pouvoir passer un moment dans une bulle de verdure, loin des contraintes extérieures ? Pour les époux Riffel, de Reipertswiller, ça a été une véritable bouffée d’air en cette période de restrictions : “Honnêtement, nous, avec notre jardin, on ne ressentait pas spécialement le besoin de sortir. Les restaurants, tout ça, on a pu s’en passer sans problème.” Le contact avec la nature, ne serait-ce que visuel, a aidé de nombreuses personnes à passer le cap du confinement plus facilement. “Le jardinage permet de se replacer dans le temps qui passe, de se reconnecter aux saisons. C’est essentiel parce que la quarantaine nous a fait perdre nos repères”, souligne Isabelle Bouc.
Des vertus relaxantes
Ce lien avec la nature est aussi un excellent moyen d’évacuer le stress. Arroser quotidiennement une plante en pot ou tout un potager, plonger ses mains dans la terre fraîche ou encore arracher les mauvaises herbes a tendance à apaiser.
Compliqué, peut-être, mais pas impossible. Emma Ha a passé son confinement dans son appartement à Strasbourg. Elle s’est mise à jardiner sur son balcon et y a installé du poireau, du pak-choï, de la coriandre ou encore de la menthe. Même si elle considère que “pour débuter, un potager sur le balcon est amplement suffisant”, elle souligne tout de même quelques défauts à cette activité en intérieur : “La profondeur de la terre est limitée, il faut prêter attention à l’exposition du soleil et on manque vite de place. Il y a donc des plants qui ne prendront pas et d’autres qui ne sont même pas envisageables comme les brocolis, les courgettes ou les haricots qui sont grimpants.” Qu’à cela ne tienne : la jeune femme continuera de jardiner sur son balcon. Pour elle comme pour beaucoup de Français, le jardin pourrait bien devenir une nouvelle destination de choix cet été.
Justine Maurel
Quentin Griebel
Pour lui, le déconfinement ne change rien à cette passion naissante : “Maintenant, la machine est lancée, il ne me reste que de l’entretien, donc je vais continuer. Je vais même essayer de négocier avec ma femme pour agrandir l’espace potager dans le jardin !” Antoine Schwaller est étudiant en biologie à Strasbourg. Il a passé les deux derniers mois confiné au domicile de sa mère à Dabo, en Moselle, et y a commencé un potager. “J’ai eu une sorte de prise de conscience et, avec le temps que j’avais devant moi, c’était l’occasion de me lancer. J’ai retourné la terre, arraché l’herbe et épandu du terreau. Ensuite, j’ai planté les légumes que l’on m’a donnés : salade, courge, potiron et carotte”, raconte le jeune homme de 18 ans.
Grâce au temps libre retrouvé, une activité a fait son trou parmi les loisirs : le jardinage. Une tendance que l’on retrouve dans le potager des Bas-Rhinois ainsi que dans les jardineries et autres pépinières du département, qui battent des records de vente.
Ruée vers les merceries
“Il se passe des choses assez incroyables dans ce métier depuis que le gouvernement a dit que le port du masque est un geste barrière. Il y a eu un basculement et depuis ça n’arrête pas”, constate le dirigeant de Self Tissus Est, Olivier Schwab. Dès le 15 avril, ses boutiques à Strasbourg et Sélestat ont vu défiler “six clients par quart d’heure”, du jamais-vu. Idem chez Toto tissus à Strasbourg : depuis la réouverture le 27 avril, “il y a en permanence 20 à 30 personnes qui font la queue devant la boutique”, s’enthousiasme la gérante Hayat Adrevic. Il y a une forte demande en tissus et fils clairs, ainsi qu’en élastiques. Tout ce qu’il faut pour faire des masques en somme. Si bien que les vendeurs épuisent vite leurs stocks. “Un mardi matin, on avait 400 mètres d’élastique, et le mercredi à midi il n’y en avait plus”, s’exclame Maryse, qui tient la mercerie du Bain aux plantes à Strasbourg. Aux côtés des doigts d’or aguerris, un réservoir de petites mains nouvellement converties.
Eva Moysan
Léna Romanowicz
Les files d’attente devant les merceries du Bas-Rhin peuvent en attester : la crise du coronavirus et le besoin urgent de masques pour se protéger ont entraîné une demande massive de tissus, d’élastiques et, pour les plus aguerris, de machines à coudre.
Claire Birague
Léa Giraudeau
Dix mètres de distance et le plaisir s’en va
Avec ces consignes, toute sortie collective vire désormais au casse-tête. Président de l’Xtreme bike club de Strasbourg, Ludovic Lechner a lui aussi réalisé une notice de six pages à destination de ses membres. Les sorties sont réduites à quatre personnes, avec un talkie-walkie pour l’ouvreur et celui qui ferme le groupe. “Un des enjeux quand nous roulons ensemble, c’est de rester un minimum groupés pour guider certaines personnes”, expose-t-il.