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« L’opération militaire spéciale va se poursuivre jusqu’à ce que les objectifs initialement fixés soient atteints. »  En surface, la Russie ne semble pas broncher. Ces propos du porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, ce lundi 12 septembre, répondent fermement aux informations et discours galvanisants côté ukrainien. 

Quelques heures plus tôt, Kiev annonçait avoir reconquis 6000 kilomètres carrés dans l’est et le sud du pays depuis le 1er septembre. Une maigre avancée, en comparaison « des 116 000 kilomètres carrés occupés par Moscou »  depuis six mois, selon le magazine britannique New Statesman. En réalité, ces cinq derniers jours, la contre-offensive ukrainienne a récupéré plus de territoire que la Russie n’en a conquis depuis avril. L’offensive éclair dans la région de Kharkiv et les avancées dans celle de Kherson semblent impacter la stratégie russe, contre laquelle « des voix s’élèvent » au sein du pays, avance RFI.

Une lettre pour la destitution de Poutine

La semaine dernière, des élus municipaux de Saint-Pétersbourg et de Moscou ont appelé publiquement au départ de Vladimir Poutine du pouvoir. Dans une lettre adressée à la Douma, la chambre basse de l’assemblée fédérale russe, ils demandent la destitution du président pour « trahison », au regard « des pertes en vie humaines », des « dégâts économiques », et de « la progression de l'Otan vers l'Est », liées à l’invasion en Ukraine.

L’opposition, immédiatement convoquée par la police après cette lettre, s’attaque ouvertement au leader russe. Certains membres du gouvernement russe remettent aussi en cause la stratégie militaire du pouvoir en place, en prenant garde de ne pas attaquer frontalement le maître du Kremlin. Selon El Pais, « certains leaders de la propagande russe appellent ouvertement à l’exécution des dirigeants militaires qui ont perdu les territoires de l’est », et « exigent désormais le châtiment de ceux qui ont convaincu le président Vladimir Poutine que ses troupes seraient accueillies à bras ouverts en Ukraine ».

Affaiblies, les forces russes réagissent par les bombes

« Les forces ukrainiennes progressent dans l’oblast de Kherson et continuent d’affaiblir le moral et les capacités de combat des forces russes dans cette zone », rapporte ce lundi l’Institute for the Study of War. Selon le think-tank américain spécialisé dans les questions de défense, la contre-offensive de Kiev « pourrait impacter la capacité et la volonté du commandement militaire russe d’utiliser des unités de volontaires formés récemment ».

Le groupe de réflexion s’appuie sur des annonces de l’armée ukrainienne sur Facebook ce lundi : « De nombreux volontaires russes refuseraient de participer aux combats ». Ces informations ne sont pas confirmées, mais d’après l’Institute for the Study of War, ne pas déployer de nouvelles forces côté russe pourrait « offrir le temps nécessaire aux Ukrainiens de se renforcer, avant de poursuivre l’offensive ».

Ce mardi, au micro de la BBC, l'ex-secrétaire générale de l’OTAN Rose Gottemoeller se montrait plus inquiète sur la suite du conflit, craignant une riposte dangereuse de la part de la Russie : « J’ai peur qu’ils répliquent maintenant de façon imprévisible, avec l’utilisation d’armes de destruction massive. Poutine pourrait frapper avec une force nucléaire dans le but de terroriser les Ukrainiens et leurs alliés. » Pour l’heure, le Kremlin multiplie les bombardements sur les territoires reconquis par Kiev. France 24 fait état de 15 sites touchés ce dimanche, dont des centrales électriques et des chemins de fer, entraînant des coupures de courant. Ce mardi, la Russie annonce sur Twitter mener des frappes massives sur tous les fronts.

Luc Herincx

Édité par Audrey Senecal

Kiev annonce avoir repris près de 6000 kilomètres carrés de son territoire ces derniers jours. Les médias occidentaux repèrent des difficultés à riposter du côté du Kremlin.

Au Mexique, la déforestation par brûlage a vu d'innombrables kilomlètres carrés de forêt vierge remplacés par des cultures destinées à l'exportation. Cuej.info / Jami Dwyer.

Le Parlement européen a durci, ce mardi 13 septembre, la proposition de Bruxelles visant à restreindre les importations de l'UE liées la déforestation, en élargissant l'éventail des produits concernés, notamment pour inclure le caoutchouc et le maïs, et en l'étendant aux acteurs financiers.

Réunis à Strasbourg, les eurodéputés ont adopté (par 453 voix contre 57, et 123 abstentions) leur position sur le projet de la Commission européenne contre la « déforestation importée », base de leurs futures négociations avec les États membres pour finaliser le texte. La consommation européenne est à l'origine de 16% de la déforestation mondiale par le biais des importations, faisant de l'UE le deuxième destructeur de forêts tropicales derrière la Chine. Pour limiter cet impact, la Commission a proposé mi-novembre d'interdire l'importation dans l'UE de six produits (soja, viande bovine, huile de palme, bois, cacao et café) si leur production est issue de terres déboisées après décembre 2020.

Fin juin, les ministres de l'Environnement des Vingt-Sept s'étaient entendus pour en reprendre les grandes lignes. Le texte voté par les eurodéputés va beaucoup plus loin : il élargit notamment la liste des produits concernés, en y incluant la viande de porc, les produits de moutons ou caprins, la volaille, le maïs et le caoutchouc, ainsi que le charbon de bois et le papier imprimé. De même, les eurodéputés souhaitent l'interdiction des produits venant de terres déboisées « après le 31 décembre 2019 », soit un an plus tôt que le projet de Bruxelles.

En pratique, les entreprises importatrices seront responsables de leur chaîne d'approvisionnement, la traçabilité pouvant s'exercer via des données de géolocalisation des cultures et photos satellitaires, compilées dans une base de données accessible aux autorités. Le degré de vérification exigé se ferait en fonction du risque « élevé, standard ou faible » de la région d'origine, selon un classement élaboré par l'UE, les produits issus de pays jugés « à bas risque » étant soumis à moins d'obligations. Or, les eurodéputés ont voté pour soumettre également les institutions financières à « des exigences supplémentaires » afin de garantir que « leurs activités ne contribuent pas à la déforestation ».

« L'inclusion des services financiers complète celle des acteurs des chaînes de valeur », a observé Pascal Canfin (Renew, libéraux), président de la commission Environnement au Parlement, saluant « une avancée historique ». Le texte couvre la déforestation mais également la « dégradation des forêts ». En revanche, au grand dam des eurodéputés Verts, le Parlement a retoqué des amendements qui proposaient d'étendre le champ du texte à d'autres écosystèmes menacés (savanes, zones humides, pampa...)

Cuej avec AFP

Edité par Matei Danes

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