Vous êtes ici

Le module est validé, il peut être inséré dans un article pour être consulté par les internautes.

Kévin Brancaleoni

Emmanuel Macron visitait ce vendredi 2 mars la prison de Fresnes, l'une des plus surpeuplées de l'univers carcéral français. Mais l'Hexagone est-il réellement le mauvais élève de l'Europe en matière de politique pénitentiaire ? Réponse en chiffres.

Le président de la République, accompagné par la ministre de la Justice Nicole Belloubet, visitait ce vendredi 2 mars le centre pénitentiaire de Fresnes (Val-de-Marne). Cette prison célèbre serait l'une des « plus surpeuplées et des plus dégradées » de France, selon les propos tenus par la Contrôleuse des prisons Adeline Hazan sur LCI.

Selon elle, le taux d'occupation des lieux atteint les 200%, soit 2 détenus par place. Mais la France est-elle réellement un mauvais élève en matière de population carcérale ? Enferme-t-elle davantage que les autres pays ? Où en sont ses voisins européens ? Réponse en chiffres.

Le Café potager, 5 rue des Francs bourgeois, ouvert de 8h à 21h30, 7,50 € pour un bocal de 400g.

                                                                                                                                                                                             Marine Ernoult

Au cœur du centre-ville, le Café potager propose des produits de saison en bocaux pour le déjeuner et le dîner.

A deux pas du cinéma Vox, en face des Galeries Lafayette, le Café potager a ouvert il y a dix jours. Le restaurant propose un concept oscillant entre café traditionnel et restauration rapide. Delphine Dornstetter, l’une des employés, explique.

« Je me suis dit qu’il valait mieux parler et évacuer »

Le 8 mars 2018, ils évoqueront un sujet délicat : les malades psychiques et la parentalité, un thème qu'ils ont choisi eux-mêmes. « Au début j’étais stressé car cela m’a rappelé de mauvais souvenirs, mais après je me suis dit qu’il valait mieux en parler et que la radio me permettrait d’évacuer tout cela », confie Patrick Dusseau, membre régulier de l’atelier radio.

« J’aime prendre le micro, ça me permet de m’exprimer et ça m’aide moralement », ajoute le passionné d’Elvis Presley, adhérent de l’association depuis un an. Comme d'autres, il s'est saisi des aspects techniques, table de mixage, micros, jingle.

« Il s’agit de créer un contexte qui favorise le développement des capacités de chacun. Avec la radio, il faut respecter son tour de parole, être attentif à ce que disent les autres pour pouvoir rebondir, échanger avec le groupe », souligne Ursula Galvez Martos, encadrante de l’atelier radio.

Tout le monde est invité à venir assister ou participer aux ateliers radio le jeudi afin de favoriser l’échange. Les adhérents seront mobilisés eux-mêmes le 22 mars pour la 3e édition de la Marche pour la santé mentale et Patrick Dusseau réalisera un micro-trottoir afin de se confronter directement aux préjugés que les personnes peuvent avoir sur les maladies psychiques et ouvrir le débat.

Podcast de leur émission sur la Saint Valentin ici

Contact : Groupe d’entraide mutuelle Aube, tél. : 09.54.04.85.66

Aurélia Abdelbost

Le 8 mars 2018, Radio barjots, créée par les adhérents de l’association et du groupe d’entraide mutuelle Aube, traitera de l’enfance et la parentalité afin de déconstruire les préjugés sur les personnes atteintes de troubles psychiques.

20180302-AA radiobarjotsatelier.jpg

Atelier radio dans les locaux de l'association Aube, image d'archives. Crédit Photo : Association Aube

Ils sont « barjots » mais leur folie n’est pas dangereuse, ni effrayante, c’est une folie créative. Les adhérents du groupe d’entraide mutuelle Aube ont choisi la radio pour se saisir des préjugés sur les maladies psychiques et les déconstruire. Depuis juillet 2017, tous les jeudis, de 16 à 18 heures, environ six adhérents accompagnés d’un professionnel réalisent leur propre émission sur des sujets variés.

Première cérémonie à l'ère du mouvement #MeToo, la 43e édition des César a été placée sous le signe des violences faites aux femmes par un collectif de professionnels du cinéma. Mais cette action symbolique masque mal les inégalités qui demeurent entre les hommes et les femmes dans le milieu.

« Un actrice qui passe des essais n'est pas obligée de se désaper. Simple. Les producteurs de ciné ne sont pas tous des porcs « hashtagués ». Basique ». Dans la bande annonce de la 43 édition des César qui aura lieu ce vendredi 2 mars sur Canal+, l'acteur Manu Payet met les pieds dans le plat.

Le maître de la cérémonie 2018 fait directement référence à l'actualité qui a secoué le cinéma cette année: l'affaire Weinstein, du nom du producteur américain accusé de viols et d'agressions sexuelles par plusieurs dizaines d'actrices. L'affaire a donné naissance au hashatg #metoo qui a déferlé sur les réseaux sociaux aux Etats-Unis et en France. De nombreuses femmes travaillant dans le cinéma en ont profité pour dénoncer le sexisme qui règne dans le milieu.

Première édition de l'ère post-Weinstein, cette 43e cérémonie des César devrait largement aborder la question des violences faites aux femmes. Une centaine d'actrices et de personnalités, comme Vanessa Paradis, Julie Gayet ou encore Sandrine Bonnaire, ont lancé le 27 février un appel aux dons en faveur d'associations accompagnant des victimes de violences sexistes ou sexuelles. Baptisée #MaintenantOnAgit, et initiée par la Fondation des femmes, cette campagne se manifestera à travers le ruban blanc que les participants à la cérémonie seront invités à porter sur leur tenue.

Des César très masculins

Au delà de cette action symbolique toutefois, cette cérémonie des César ressemble assez aux éditions précédentes en termes de représentation des femmes parmi les nommés. Dans la catégorie phare du meilleur film, aucune production réalisée par une femme. Dans celle du meilleur réalisateur, Julia Ducournau est l'unique réalisatrice en lice. Et ces résultats ne sont pas de l'ordre de l'exception : sur les 42 éditions précédentes, les femmes représentaient seulement 19 % des nommés. Un chiffre qui tombe à 10 % pour le César de la meilleure réalisation.

Ces cinq dernières années, la 42e édition a toutefois représenté une exception, avec 4 réalisatrices nommées dans la catégorie du meilleur film. En compétition pour le prestigieux César cette année-là : Divines de Houda Benyamina, Les Innocentes d'Anne Fontaine, Mal de pierres de Nicole Garcia, ou encore Victoria de Justine Triet. Mais c'est Paul Verhoeven qui rafflera la récompense avec son film Elle, porté à l'écran par Isabelle Huppert. Ces dix dernières années, aucune femme n'est parvenue à remporter un prix dans cette catégorie. Et dans celle de la meilleure réalisation, une seule réalisatrice a remporté la précieuse statuette dans l'histoire des César : il s'agissait de Tonie Marshall, en 2000. Il y a toutefois une catégorie mixte dans laquelle les femmes sont plus primées que les hommes : celle des costumes.

Autre cérémonie, même réalité du côté du festival de Cannes. En 71 ans d'existence, la Palme d'Or n'a été décernée qu'une seule fois à une femme : Jane Campion en 1993. Et c'était une demi-palme, partagée avec Chen Kaige. Mais au-delà des récompenses, c'est tout le monde du cinéma français qui reste inégalitaire. Dans un tribune publiée dans Le Monde le 1er mars, un collectif de professionnels du cinéma demande la création de quotas dans le financement du cinéma, dont les hommes sont les grands bénéficiaires, au détriment des réalisatrices. 

Anne MELLIER

Pages