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L’eurodéputé socialiste français Eric Andrieu a été élu lundi 12 mars à la présidence de la nouvelle commission spéciale sur la procédure européenne d'autorisation des pesticides (PEST). Créée en janvier 2018, cette commission dispose de neuf mois pour évaluer la procédure d’autorisation d’utilisation des pesticides dans l’UE. Eric Andrieu a insisté auprès des 30 membres de la commission sur le calendrier très serré.
Dans sa ligne de mire, entre autres, le glyphosate, pesticide le plus utilisé au monde. Ce produit est-il cancérigène ou non ? Le Centre international de recherche sur le cancer et l’EFSA se divisent, dans leurs conclusions comme dans leurs critères d’évaluation.
La transparence du processus décisionnel européen, l’indépendance de l’Autorité européenne de sécurité des aliments vis-à-vis des industriels, la recherche de solutions alternatives, animales ou végétales… autant de problématiques pour lesquelles Eric Andrieu espère apporter des propositions. « Aujourd’hui les citoyens ont perdu confiance dans ce qu’ils consomment », a-t-il déploré. Pour le député S&D (socialiste), ces nouvelles réflexions doivent être menées avec les agriculteurs. « Nous ne voulons pas mettre les agriculteurs en danger, précise-t-il. Nous ne voulons pas aller contre eux, mais vers une nouvelle façon de produire pour une nouvelle façon de consommer. »
Marie Dédéban
Dix Etats membres n’ont toujours pas ratifié la convention d’Istanbul. Ce traité vise à protéger les droits des femmes.
Dans un débat au Parlement européen le 12 mars, une majorité de députés appellent les Etats membres à ratifier le plus vite possible la convention d’Istanbul sur la prévention et la lutte contre les violences à l’égard des femmes.
Prévenir, punir les violences et protéger les femmes, voici les principaux objectifs de ce traité international adopté en 2011 par le Conseil de l’Europe. Seuls 17 Etats membres de l’Union européenne l’ont pour l’instant ratifié.
Reste la question de l’adhésion de l’UE elle-même à la convention. « Cela permettrait de protéger les femmes même si l’agression avait lieu dans un Etat membre qui n’a pas ratifié. Les victimes pourraient saisir la Cour de justice de l’UE », explique l’eurodéputée socialiste française Christine Revault d’Allonnes, co-rapporteure.
« Une idéologie de gauche »
Pour ses défenseurs, la convention d’Istanbul est le meilleur instrument contraignant pour lutter contre les violences domestiques, physiques, sexuelles et psychologiques. Pourtant, certains eurodéputés doutent de l’utilité d’un tel traité.
Certains, comme la députée conservatrice polonaise Jadwiga Wiśniewska, reprochent aux défenseurs de la convention de vouloir « faire passer une idéologie de gauche ». En cause, la notion de « genre » qui figure dans le texte. Les opposants y voient une menace envers les traditions et la souveraineté de leur État. « Certains pensent que la convention contraindrait les États à autoriser le mariage homosexuel et à créer un régime spécifique pour les transgenres. Mais aucune référence n’est faite à cela », a réagi le vice-président de la Commission Andrus Ansip.
La Slovaquie et la Bulgarie ont récemment abandonné le projet de ratification de ce traité, tandis que la Pologne, qui a ratifié en 2015, souhaite désormais se désengager. Pour Anna Záborská, députée slovaque du PPE (droite), « l’UE devrait respecter le droit de chaque État de juger des avantages et des inconvénients d’une convention ».
Mais Christine Revault d’Allonnes ne l’entend pas de cette oreille : « Dans les gouvernements peu démocratiques, les femmes sont toujours les premières touchées par la remise en cause de l’Etat de droit ».
Coralie Haenel
« Ne soyons pas naïfs, la Russie souhaite que l’Union européenne soit affaiblie. Nous devons faire front commun », a réagi mardi 13 mars l’eurodéputé allemand Manfred Weber, président du groupe PPE (droite). Cette déclaration fait suite à une tentative de meurtre par empoisonnement d’un ancien agent double russe, Sergueï Skripal, et de sa fille, le 4 mars au Royaume-Uni. Pour la première ministre britannique Theresa May, il est très probable que la Russie soit à l’origine de cette agression.
Coralie Haenel
Le Parlement européen a adopté le mardi 13 mars, à 604 voix pour et 80 contre, une résolution sur la qualification initiale et la formation continue des routiers. Le rapport du suédois Peter Lundgren (EFDD, souverainistes) vise avant tout à renforcer la sécurité sur les routes. Le contenu de la formation des routiers tient désormais compte des technologies actuelles (éléments de distraction, etc.). Les certificats des conducteurs des différents pays membres de l’Union européenne seront harmonisés, pour permettre à la police de mieux reconnaître les faux permis.
Mathilde Obert
Une centaine de salariés d’EDF ont manifesté, mardi 13 mars, devant le Parlement européen pour dénoncer la mise en concurrence des concessions hydrauliques en France. La Commission européenne avait mis en demeure la France en 2015 en raison de la position dominante d’EDF. Un quart des barrages devront donc être ouverts à la concurrence avant 2025, ce qui pourrait augmenter de 37% le coût de la facture d’électricité des Français selon le syndicat SUD Energie.
Mathilde Obert