Kévin Vallière est bénévole à la Protection civile depuis deux ans. Crédit : Teddy CARUEL
Le secourisme n’est pas une vocation pour Kévin Vallière. Originaire du Sud-Ouest de la France, cet étudiant en deuxième année de médecine vit à Strasbourg depuis deux ans. A son arrivée dans la capitale alsacienne, il a décidé de se former aux premiers secours. D’un naturel plutôt calme, son choix était mûrement réfléchi : « Je voulais m’engager pour une cause. Chacun s’investit comme il veut. Moi, c’est le moyen que j’ai choisi pour donner du temps aux autres. »
S’il a jeté son dévolu sur l’association de la Protection civile, c’est plus par hasard que par conviction. « Je cherchais des formations sur internet, et je suis tombé sur cet organisme. J’ai fait ma formation de premiers secours en équipe de niveau 1 (PSE1) et j’ai décidé de m’engager. »
Faire de ses collègues ses amis
La Protection civile, ce n’est pas un passe-temps pour Kévin, c’est un investissement de tous les jours. Car l’étudiant est un passionné. Le secourisme a désormais « une grande place dans sa vie ». Depuis deux ans, il enchaîne les gardes. « J’ai fait énormément d’interventions », sourit-il. A tel point qu’il ne peut plus dire le nombre exact. Ses week-ends, Kévin Vallière ne les passe pas chez lui ou avec ses amis. Le samedi, ou le dimanche, il occupe un poste de secours. Et quand il n’est pas en intervention, il embrasse des fonctions administratives au sein de l'antenne strasbourgeoise de l’association. « Les week-ends off, ce n’est pas souvent », avoue-t-il.
Pourtant, l’étudiant en médecine n’a pas l’air fatigué. Au contraire. Très souriant, le jeune homme a les yeux qui pétillent quand il parle de l’association. Plus que les interventions, ce sont les personnes qu’il a rencontrées qui le motivent. Ce qui « a tout de suite plu » à Kévin, c’est l’état d’esprit. « Les personnes qui m’ont formé m’ont beaucoup apporté humainement parlant. Plus que des collègues, j’ai trouvé une seconde famille », raconte-t-il, ému. « Les missions que je fais aujourd’hui, je les connaissais. Mais la belle surprise, c’est les gens que j’ai trouvés. Un vrai réconfort au quotidien, surtout quand on est loin de chez soi et de ses proches. » Cet esprit famille est pour lui fondamental . « S’il n’y avait pas ça, j’aurais sûrement moins envie d’y aller. On vit parfois des situations difficiles, c’est vrai. Quand ça arrive, heureusement, il y a cette force collective qui aide à tout surmonter. »
Cette passion débordante l’a poussé à passer son second niveau de formation aux premiers secours en équipe (PSE2). A présent chef d’équipe, il est aussi titulaire de tous les diplômes de formateur aux premiers secours. Et même si son engagement est récent, Kévin Vallière l’affirme avec assurance : « Je souhaite poursuivre encore longtemps mon activité de bénévole. Je suis sûr que je trouverai toujours du temps… Et même si je déménage, je continuerai dans une autre antenne locale. »
Romane VIALLON
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