La Protec’ veille sur Noël
À Strasbourg, deux millions de badauds sont attendus dans les allées du marché de Noël du 24 novembre au 31 décembre. La Grande-Île concentre les onze emplacements des festivités. Dans le cas de ces manifestations réunissant des foules, l’État impose la présence d’un dispositif prévisionnel de secours à personnes (DSP), défini à partir de trois critères : le niveau de risque, l’environnement et l’accessibilité du site, le délai d’intervention des secours. Cette année, la Protection civile a remporté le marché public lancé par l’Eurométropole. Elle coordonne le poste de secours durant toute la période des festivités, renforcée par trois autres associations de Sécurité civile.
Ce dimanche 10 décembre, les quatre bénévoles présents patrouillent avec la Croix Blanche. Les deux ambulances sillonnent les rues du centre-ville. Depuis trois ans, ils n’ont plus de poste de secours fixe. « C’est un dispositif mobile, ce sont les véhicules qui font office d’infirmerie », explique Pascal Mutzig, le directeur départemental opérationnel de la Protection civile. Leur point de rencontre, un préfabriqué situé à proximité de la place Broglie, une simple base de rassemblement. Aucun soin n’y est prodigué.
Les bénévoles agissent en renfort des sapeurs-pompiers et du Samu. Ils sont le premier maillon de la chaîne des secouristes. Leur présence sur le site assure une prise en charge des victimes en quelques minutes seulement. L’année dernière, l’association a réalisé une cinquantaine d’interventions sur le marché de Noël strasbourgeois.
Les bénévoles des deux associations commencent la journée par un briefing, à 11 heures. La réunion matinale tourne court : les sapeurs-pompiers signalent un accident place de la Cathédrale. La Croix Blanche se rend sur place.
Le moment de l’intervention
Les secouristes se rendent sur les lieux avec un Véhicule de premiers secours à personnes (VPSP). La victime, une touriste allemande âgée de 70 ans, a glissé sur une plaque de verre et ne parvient pas à se relever. Elle souffre de douleurs à la hanche et au bassin. Le bilan est transmis au Samu qui décide de l’évacuer vers l’hôpital. La mission des bénévoles s’arrête là. Les sapeurs-pompiers sont appelés pour la transporter. En attendant leur arrivée, la Croix Blanche s’occupe des proches. « L’essentiel, c’est de les rassurer », confie Pierre-Jean Albisser, engagé depuis trois ans.
Le soir, les deux équipes se retrouvent au « débriefing » à 20 heures, pour faire un bilan de la journée et échanger sur les points à améliorer. Aujourd’hui, une seule victime a été signalée. La veille, les équipes se sont déplacées deux fois. Le week-end est particulièrement calme. « C’est l’incertitude qu’on aime, explique Quentin. On ne souhaite pas le malheur des gens bien sûr, mais on aime bien quand il y a des interventions. »
Auberie PERREAUT, Julie MUNCH et Johan CHERIFI
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