Premier moment de la matinée : retrouvailles et préparation des tâches du jardin. © Sophie Piéplu
Les travaux pour l’extension de la ligne F du tramway vers Koenigshoffen compliquent l’activité des commerçants de la route des Romains. Le chantier débuté en janvier 2018 rend difficile l’accès pour les clients, et ne devrait pas s’achever avant 2020.
En 2010 naît à Koenigshoffen l’initiative d’un jardin partagé, pilotée par le Centre socio-culturel Camille Claus. La ville de Strasbourg met alors à disposition un terrain aux habitants du quartier. Aujourd’hui, 13 membres gèrent le jardin Fridolin.
Ici, aucune barrière. Contrairement à d’autres jardins partagés, tout est mutualisé. Chaque samedi matin, de 10h30 à 12h, les jardiniers plantent, coupent, taillent, arrosent ensemble et échangent leurs trucs et astuces. Pour les plus motivés, une clé personnelle leur donne la possibilité de soigner la terre, sans produit chimique, à tout moment de la semaine.
Macha Menu et Sophie Piéplu
Passez la souris sur les images pour entrer dans le jardin.
Longue de 2 kilomètres, l’artère commerciale principale de Koenigshoffen relie le quartier au centre-ville de Strasbourg. Epiceries, kebabs, supermarchés, coiffeurs ou encore boulangeries la rythme. Son aménagement favorise peu le développement des activités économiques.
"L’arrivée du tramway va permettre de boucher des friches abandonnées et de redynamiser le quartier". Telle est l’ambition de la ville de la Strasbourg comme le souligne Luc Gillmann, adjoint du quartier Koenigshoffen. L’Eurométropole a mis en chantier une extension de trois arrêts de la ligne tram F partant de Faubourg-National et rejoignant l’allée des Comtes. Le coût du projet est estimé à 42 millions d’euros. La mairie espère grâce à l’extension du tramway apporter du dynamisme et l’ouverture de nouveaux commerces à Koenigshoffen.
"Il y a un déficit de transports en commun. Le passage des bus ici se fait mal, les gens préfèrent donc utiliser plus la voiture", explique Pierril Demange, opticien installé depuis 15 ans sur la route des Romains. Si le quartier était bien desservi par les transports publics, cela" attirerait plus de clients et aussi des entrepreneurs".
Ce recours massif à la voiture entraîne une "saturation du trafic", ajoute-t-il. Pour François Desrues, directeur de projet à l’Eurométropole pour Koenigshoffen, "le commerce dans la ville est essentiel car il est vecteur de lien social, de dynamisme du quartier et de son attractivité".
Pour l’heure, le moyen de transport omniprésent dans cette zone du quartier est la voiture et son corollaire : le stationnement.