Pierre Tryleski dans son cabinet avec derrière lui la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. © PIERRE-MICKAËL CARNIEL
Lieu de prédilection de nombreux maraîchers et horticulteurs depuis le début du XIXe siècle, la Robertsau a vu ces métiers disparaître peu à peu après la Seconde Guerre mondiale. Du florissant passé maraîcher et horticole du quartier, il reste une fête célébrée chaque année par des centaines de participants.
Anaëlle Forveille et Charlotte Thïede
Le sol est spongieux, les chaussures tachées de boue. Dans la réserve naturelle nationale de la Robertsau et de La Wantzenau, roselières et mares parsèment les 710 hectares de forêt. Attirées par l’humidité, les lianes telles que les clématites s’enroulent autour des troncs. Les promeneurs les plus chanceux peuvent apercevoir la sterne pierregarin, un oiseau migrateur proche de la mouette inféodé aux milieux aquatiques. Or, selon eaufrance.fr, deux tiers des terrains submersibles ont disparu à l’échelle nationale. L’Office des données naturalistes du Grand Est (Odonat) tirait déjà la sonnette d’alarme en 2019: avec seulement une centaine de couples dans la région, il s’agit d’un nicheur menacé.
Pour atténuer le grignotage de ces espaces de vie sauvage, des compensations pourraient être proposées. Mais “la création d’un habitat compensatoire mettra plus de quinze ans à être intéressant niveau biodiversité”, estime Gabrielle Goetz, cofondatrice de l’association Biodiversité pour tous. Sans compter que la coupe d’arbres augmente les émissions de gaz à effet de serre. “Les jeunes arbres absorbent beaucoup moins de carbone que ceux plus anciens”, déclare-t-elle. Si la faune peut s’adapter et se déplacer, “le carbone qui est stocké dans les arbres, lui, ne pourra pas migrer vers la réserve naturelle”.
La cité en quelques dates
Au milieu des années 30, dix-neuf maisons en briques voient le jour, sous l’impulsion de l’Office public d’habitation à bon marché de la ville de Strasbourg. L’idée initiale est de créer des dizaines de petits pavillons sur un terrain au nord-ouest de la Robertsau.
Le projet reprend à la fin de la guerre, entre 1947 et 1948 : l’office des HLM fait construire 90 chalets en bois pour loger des familles d’ouvriers et des rescapés de la guerre.
En 1963, les chalets sont mis en vente et permettent à de nombreux locataires de devenir propriétaires. Depuis, la cité des Chasseurs attire des familles qui souhaitent s'installer au calme, près de la nature, tout en restant à proximité de la ville.
Simon Cheneau, Louise Forbin et Loris Rinaldi
La zone Seveso, une biodiversité à part
En suivant les berges vers l’est, le quai Jacoutot - long de 3,5 kilomètres - croise la rue de Rouen. À gauche, la route mène au cœur de la Robertsau; tout droit, le quai file vers le port aux pétroles, bordé par une trentaine de platanes parfaitement alignés. Ce site est classé Seveso du fait du stockage de liquides inflammables et de produits toxiques, ce qui entraîne la mise en place de mesures de sécurité supplémentaires. Dans le cadre du Plan de protection des risques technologiques (PPRT), les parcelles les plus proches des structures dangereuses ont fait l’objet de mesures d'expropriation. C’est le cas des anciens terrains de la compagnie française de navigation rhénane. Ses espaces à l’abandon laissent proliférer séneçons du Cap, lierre, clématite des bois qui grimpent le long des clôtures abîmées.
La zone Seveso, une biodiversité à part
En suivant les berges vers l’est, le quai Jacoutot - long de 3,5 kilomètres - croise la rue de Rouen. À gauche, la route mène au cœur de la Robertsau; tout droit, le quai file vers le port aux pétroles, bordé par une trentaine de platanes parfaitement alignés. Ce site est classé Seveso du fait du stockage de liquides inflammables et de produits toxiques, ce qui entraîne la mise en place de mesures de sécurité supplémentaires. Dans le cadre du Plan de protection des risques technologiques (PPRT), les parcelles les plus proches des structures dangereuses ont fait l’objet de mesures d'expropriation. C’est le cas des anciens terrains de la compagnie française de navigation rhénane. Ses espaces à l’abandon laissent proliférer séneçons du Cap, lierre, clématite des bois qui grimpent le long des clôtures abîmées.