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Printemps 2025. La Serbie vit un moment historique, des milliers de personnes descendent dans les rues. Une mobilisation sans précédent dans ce pays des Balkans de six millions d'habitant·es. 

Ce mouvement de contestation contre le gouvernement d’Aleksandar Vučić naît d’un drame. Le 1er novembre 2024, 16 personnes trouvent la mort dans l’effondrement de l’auvent de la gare de Novi Sad.

Dans la rue, générations et opinions politiques diverses s’unissent autour des mêmes revendications. En tête de cortège, des étudiant·es, poumons de la révolte. Sur leurs pancartes, une main ensanglantée. Et un message : « Korupcija Ubija », « la corruption tue ». 

Pour prendre le pouls de ce mouvement social, les étudiant·es du Centre universitaire d'enseignement du journalisme (Cuej) de Strasbourg et de la Fakultet za medije i komunikacije (FMK) de Belgrade vous proposent six reportages, six récits pour raconter et comprendre le cri du cœur d’une société qui tente de reprendre la main. 

 

1. Génération « blokada »

Ils sont le cœur battant d’un combat qui dure. Les étudiant·es occupent les facultés, scandent leurs idées et parcourent des kilomètres pour les diffuser. Contre un système politique dont elle ne veut plus, la jeunesse réinvente la résistance. Plongée au sein d’une génération en lutte.

Léa Oudoire, Emma Fleter et Ana Mrvaljević

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2. Corruption à tous les étages

L'effondrement mortel de l'auvent de la gare de Novi Sad, la deuxième plus grande ville du pays, en novembre 2024, catalyse la colère populaire. Pour les manifestant·es, ce n’est pas un simple accident, mais bien la conséquence d’une corruption présente à tous les niveaux de la société. 

Linnea Mundorf, Garance Cailliet et Igor Filipović

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3. Silence, business en cours

En avril 2025, Emmanuel Macron reçoit le président serbe Aleksandar Vučić à l’Elysée. Une poignée de main chaleureuse, mais pas un mot sur la mobilisation sans précédent qui traverse la Serbie. Un silence stratégique qui s'explique par des raisons économiques.

Louis Le Bacquer, Arthur Guillamo et Uroš Sikimić

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4. Main basse sur les ressources

Les terres du Jadar comptent parmi les plus fertiles du pays. Elles sont menacées par un projet de mine de lithium. Depuis 2021, la population s’y oppose, rejointe récemment par les étudiant·es. Toutes et tous craignent pour les terres qui leur seront léguées. Un vent d'espoir souffle dans la vallée.

Léa Bouquet, Marie Starecki et Konstantin Mikašinović

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5. Le doigt sur la détente

« La Serbie contre la violence » : ce slogan est né en 2023 et résonne encore aujourd'hui dans les cortèges étudiants. Des cours de récréation aux écrans de télévision, la violence s'infiltre dans tous les pores de la société. Parfois jusqu’au drame.

Heïdi Soupault et Luka Duckinovski

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6. Les voies de la réconciliation

Vingt ans après la fin des guerres yougoslaves, le souvenir des tueries interethniques reste intact. Pourtant, avec le mouvement étudiant, les ennemi·es d’hier manifestent côte à côte. Les Serbes composent leur nouvelle harmonie, pour que résonne l’espoir d’un avenir commun.

Lya Roisin-Pillot, Sarah Khelifi et Sofija Pajović

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Encadrement : Matthieu Mondoloni et Marion Paquet

Mixage : Jean-Christophe Galen

Directeur de publication : Cédric Pellen

Remerciements à la Fakultet za medije i komunikacije (FMK) de Belgrade

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