Sur un terrain de foot, à l’hôpital, en cuisine, à travers l’histoire ou même en nous, le racisme est partout. Nous avons exploré ses multiples formes pour comprendre les oppressions que subissent les personnes racisées.
Emma Fleter Des Frontstalags à Thiaroye : récit d’un mépris colonial
Il y a 80 ans, des soldats noirs, anciens prisonniers de guerre, sont massacrés à Thiaroye au Sénégal par des officiers français. La raison ? Certains soldats réclament l’argent qui leur est dû, et défient l’autorité coloniale, affaiblie par la guerre. Ces soldats massacrés, ils étaient également d’anciens prisonniers de guerre. Des prisonniers un peu particuliers, puisque les Allemands les avaient séparés des blancs, dans des camps qu’ils appelaient Frontstalags. Que reste-t-il aujourd’hui de cette double mémoire ?
Arthur Guillamo Pieds-noirs, le traumatisme de la guerre d’Algérie
Plus de 60 ans après l’indépendance de l’Algérie, l’histoire des pieds-noirs suscite toujours autant le mystère. Dans cet épisode, nous allons remonter le temps pour comprendre comment s’est construit ce peuple aux racines diverses, de la conquête de l’Algérie par la France jusqu’à aujourd’hui.
Sarah Khelifi Vos papiers s’il vous plaît / قم بتقديم هويتك
Imaginez un peu : vous devez vous adresser aux forces de l’ordre, mais ils ne vous comprennent pas, et vous non plus, car vous ne parlez pas la même langue. Cette situation, qui peut vous sembler incongrue, c’est la réalité des personnes migrantes. Et elle n’est pas sans conséquences. Heureusement, il existe dans le monde judiciaire un métier qui permet de limiter les dégâts : les interprètes juridiques. En arabe : مترجم قضائي.
Garance Cailliet S’adapter à tout prix
Comment se protéger face au racisme ? Tout au long de leur vie, les personnes noires doivent mettre au point des stratégies. Modifier leurs corps et leurs personnalités pour se fondre dans la masse et éviter les agressions. Jusqu’où va-t-on pour ne pas attirer l’attention ? Garance Cailliet l’explique au travers de son expérience et de celle de sa mère.
Léa Oudoire Une discrimination à la racine
La discrimination capillaire, c’est bien plus qu’une question de cheveu. Ce n’est pas une simple norme esthétique dominante mais une réalité sociale, des siècles d’intériorisation de rapports de domination. Retour sur une histoire politique, esthétique et identitaire, une histoire à éplucher au peigne fin.
Heïdi Soupault À fleur de peau
Dépigmentation, blanchissement, blanchiment... ces mots ne vous disent rien ? Sûrement parce que vous êtes blanc. Ou chanceux, ce qui veut dire la même chose. Mais pour une partie de l'humanité, se décolorer la peau au péril de sa vie est un enjeu social et politique. La raison ? L'existence d'une hiérarchie des teintes de peau, même au sein des populations racisées. On appelle ça : le colorisme. Un dérivé raciste qui nous colle à la peau.
Linnea Mundorf Soigner sans discriminer
La discrimination en médecine semble presque contradictoire, tout simplement parce qu'en principe, les médecins sont ceux qui en cas de besoin viendront à notre secours, quelles que soient nos origines ou notre couleur de peau. Mais les médecins sont des êtres humains comme les autres, qui grandissent et évoluent dans les mêmes structures patriarcales, racistes et discriminatoires que nous. Avec, quand les préjugés prennent le pas sur la science, des conséquences très lourdes sur la santé des personnes racisées.
Louis Lebacquer Mange ton racisme
Le repas peut véhiculer des valeurs de partage. Mais la nourriture nous renseigne aussi sur les rapports de domination qui traversent notre société. Et le racisme s'invite même jusque dans nos assiettes.
Léa Bouquet Hors jeu
Des stades internationaux à ceux des petites communes, le racisme gangrène l’image du sport le plus populaire de France : le football. Mais du côté du foot amateur, les discriminations sont toutefois plus insidieuses, plus ordinaires et donc plus difficiles à sanctionner. Alors comment les combattre ?
Lya Roisin-Pillot Rédactions monochromes
« Les médias sont un miroir de la société ». La formule est connue. De nos jours, cette société a plusieurs visages, et autant de cultures. Pourtant, ce n'est pas le cas du journalisme. Dans cette profession, les personnes racisées sont sous-représentées. Et cela commence dès la formation.
Marie Starecki Un accent pas si neutre
Les discriminations sont parfois invisibles. Derrière le mot glottophobie, se cache une réalité concrète : certains accents sont source de moqueries, voire de mépris. Dans le milieu du journalisme audiovisuel, ils semblent même carrément absents... si bien que notre oreille s'est habituée à une voix que l’on considère comme "neutre". Mais cette prétendue neutralité ne cacherait-elle pas des biais racistes ?