Le silence des victimes

Les agressions sexuelles sont nettement sous-déclarées. Difficile d'estimer le nombre de personnes ayant réellement subi ce genre de violences. En moyenne, seules 5 % à 10 % des victimes portent plainte. Quatre études, réalisées entre 2000 et 2016, permettent de mettre en lumière l'ampleur de ce phénomène.

Pour la première fois, une enquête nationale sur les violences faites aux femmes est réalisée en France. Les statistiques révèlent que la majorité des violences ont lieu dans la sphère intime. C'est dans leur vie de couple que les femmes subissent le plus d'agressions sexuelles.

 

Entre l'enquête de 2000 et celle de 2006, les déclarations de violences sexuelles ont doublé. Paradoxalement, le nombre de plaintes enregistrées par la police reste sensiblement le même. Les déclarations d'agressions subies avant l'âge de 18 ans par un homme de la famille sont celles qui ont le plus augmenté. Les violences sexuelles commises par le conjoint sont les plus difficiles à confier.

 

Le faible effectif d'hommes se déclarant victimes de viol ne permet pas d'établir de statistiques précises sur leurs liens avec l'agresseur. En revanche, pour la moitié des femmes victimes, l'auteur est un membre de la famille. Dans 6 cas sur 10, il s'agit du conjoint.

 

Les mineurs de moins de 15 ans représentent la moitié des victimes de violences sexuelles connues des autorités judiciaires.