Sur le pavé, des luttes

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RÉBELLION

Apprendre à désobéir

Marie PETITJEAN, Buket BAGCI et Maryline OTTMANN

Pour faire avancer leur cause de façon non violente, des activistes suivent des formations pour apprendre à mener des actions illégales.

© Marie PETITJEAN, Buket BAGCI et Maryline OTTMANN


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SOUS PRESSION

Liberté, égalité, délit de solidarité

Camille BLUTEAU et Leïna MAGNE

À Calais, les associations d’aide humanitaire se battent pour continuer de distribuer nourriture, eau et vêtements aux migrants. Au risque d’être verbalisées.

Des chaussures jonchent le sol de ce campement situé sur le terrain d'un ancien supermarché. © Camille BLUTEAU

“Vous avez vos papiers ?” demande Antonin, 22 ans, bénévole de Calais food collective. “Il y a beaucoup de verbalisations”, prévient le jeune garçon. Ce jeudi matin de décembre, les bénévoles de l’association nous ont donné rendez-vous à 9h30 à l’Auberge des migrants, un entrepôt qui réunit une dizaine d’associations venant en aide aux exilés. Le froid du Nord glace nos pieds et nos mains, mais ne semble pas entamer l’engagement des bénévoles qui portent secours aux exilés.

“Allez on s’active !” lance Clara, manageuse à Calais food collective. Avec Antonin, ils remplissent une cuve d’eau de mille litres installée à l’arrière de leur camionnette. Au programme de la matinée : distribution d’eau dans deux campements de la ville, tout en évitant d’être verbalisés. Car depuis plusieurs mois, les associations d’aide aux exilés sont la cible d'amendes. Objectif des forces de l’ordre : décourager le travail des associations.

Clara, manageuse à Calais food collective, aide Antonin et Hugo à remplir la cuve d'eau. © Camille BLUTEAU

Accompagné de Hugo* un autre bénévole, Antonin prend le volant de la camionnette sous un ciel de plomb. Les camarades se questionnent sur la suite des événements. “S'ils sont là, on fait quoi ?” questionne Antonin. “On leur explique ce qu’on fait”, répond Hugo.

Le jeu du chat et de la souris

Sur le premier campement, situé à l’emplacement d’un ancien supermarché désormais détruit, une soixantaine de personnes, principalement des hommes, logent dans des tentes installées à quelques mètres d’une voie ferrée. La pluie des derniers jours a transformé le terrain en une étendue boueuse jonchée de déchets. Ce matin-là, les forces de l’ordre procèdent à l’évacuation du camp et à la saisie des tentes. “Bon, on reviendra plus tard”, lance Antonin.

Direction le second camp, situé sur un terrain vague entouré d’arbres, derrière un centre commercial. Depuis l’arrière de la camionnette, la conversation entre les deux bénévoles est couverte par le roulis des mille litres d’eau dans la cuve. On peut lire l'inquiétude dans leur regard lorsque la camionnette croise des fourgons de CRS roulant à vive allure, gyrophares allumés et sirènes hurlantes. Alors que nous longeons l’autoroute, Antonin et Hugo nous montrent les barbelés installés pour empêcher les exilés de la rejoindre. “C’est un peu comme une zone de guerre ici.”

Sur ce terrain vague, la camionnette n’a pas d’autre choix que de stationner sur le bas-côté de la route. D’énormes blocs de pierre ont été installés pour empêcher les véhicules d’accéder aux campements et entraver l’aide aux exilés. Antonin et son comparse tirent un long tuyau d’alimentation pour relier la deuxième cuve d’eau installée à l’entrée du campement, derrière des buissons. Les deux jeunes garçons s’activent. “Faut qu’on bouge assez vite pour ne pas se faire prendre”, lance Hugo*. Coup de chance, tout juste assis dans la camionnette, nous croisons les gendarmes quelques mètres après avoir démarré. Le remplissage de la cuve n’a duré qu’une dizaine de minutes. Ce jeu du chat et de la souris se poursuit presque tous les jours entre forces de l’ordre et volontaires. Les associatifs tentent d’éviter les agents tout en continuant leurs distributions. “Normalement, sur le territoire français, l'État ne peut pas laisser quelqu’un sans eau, pourtant c’est ce qu’il se passe ici”, se lamente Antonin.

Des énormes rochers ont été installés à l’entrée des campements pour empêcher les associations de venir en aide aux exilés. © Camille BLUTEAU

Retour au premier camp, sur le site de l’ancien supermarché. Après la saisie, les exilés ont immédiatement replanté des tentes qu’ils ont réussi à cacher. Le Secours catholique a également installé un stand pour leur permettre de recharger leurs téléphones. L’enceinte apportée par les bénévoles crachote de la musique aux sonorités bollywoodiennes. La plupart s'agglutinent sous la bâche du stand. Quelques courageux restent sous la pluie, jouant au foot ou improvisant des pas de danse.

Antonin explique que sur ce terrain, ils n’ont plus le droit de distribuer de l’eau. “On a laissé la cuve pour voir. Pour l'instant, ils ne l’ont pas enlevée. Mais le problème c’est qu'on ne reçoit les amendes que plus tard.” Cette fois, la livraison d’eau dure une quarantaine de minutes, toujours avec la crainte de se faire verbaliser. Au loin, Antonin aperçoit un camion de CRS approcher. Les deux bénévoles échangent des regards inquiets, la discussion se fige. Le véhicule nous dépasse sans s’arrêter.

“On apporte juste des croissants, on ne fait rien de mal”

En septembre 2020, la préfecture du Pas-de-Calais publie un arrêté interdisant aux associations non mandatées par l'État la “distribution de denrées en certains lieux du centre ville de Calais en prévention de risques sanitaires et des risques liés à la salubrité publique”. Problème, cet arrêté est renouvelé tous les mois, alors que l’accès à l’eau, à la nourriture, à des habits adaptés est en grande partie assuré par le travail de terrain de nombreuses associations. “On apporte juste des croissants, on ne fait rien de mal”, rigole Antonin. La plus grande partie du centre-ville est désormais interdite d’accès pour les distributions. Les zones industrielles commencent également à être concernées. Face à la contestation de ces arrêtés, les autorités ont annoncé l’organisation de maraudes par les associations agréées afin de maintenir l’accès aux repas pour les migrants.

La préfecture justifie les arrêtés par une augmentation des risques de contamination au Covid-19 lors des rassemblements. Les regroupements présenteraient également des risques de “troubles à l’ordre public”, notamment des “rixes” entre migrants. Un argument qui laisse Clara, la jeune manageuse à Calais food collective, sceptique : “On voit mal comment distribuer de la nourriture peut les amener à se battre”. Elle assure n’avoir jamais assisté à des différends lors des distributions.

En plus des poursuites engagées pour l’aide à l’entrée et au séjour sur le territoire de personnes en situation irrégulière, tous les prétextes sont bons pour verbaliser les associatifs sur le terrain : stationnement gênant, plaques d’immatriculation dégradées, outrage à agent… Les agents de police iraient parfois plus loin : “Ils peuvent gazer la nourriture ou percer les cuves d’eau”, affirme Clara.

Trouver des solutions pour contourner les arrêtés

Retour à l’auberge. Cigarette à la main, bonnet enfoncé sur la tête pour se protéger du froid et piercing à la lèvre, Tom, volontaire à RCK, Refugee community kitchen, explique à quel point il est devenu difficile de venir en aide aux exilés. Il fait partie des nombreux bénévoles anglais présents à Calais. Ancien toxicomane, il décide de devenir bénévole après une cure de désintoxication et plusieurs années dans la rue : “Une fois sorti de cette merde, je voulais faire quelque chose pour aider les autres.”

Il nous détaille les contraintes logistiques liées à la distribution de 1 500 repas par semaine : “Notre but c’est de distribuer des repas chauds. Il ne faut pas qu’ils refroidissent.” Les bénévoles doivent annoncer aux migrants l’heure et le lieu de la distribution. Mais les changements réguliers d’emplacement compliquent l’accès aux distributions pour les migrants. Toute une organisation à revoir dès qu’un nouvel arrêté entre en vigueur. Au passage, les associations perdent de vue certains réfugiés.

L’Auberge des migrants est un entrepôt regroupant une dizaine d'associations venant en aide quotidiennement aux exilés. © Camille BLUTEAU

Assis sur un canapé de l'entrepôt de l’Auberge des migrants, Abel, membre d’Utopia 56, explique que certains bénévoles ont l'impression de passer pour des criminels “pour avoir distribué quatre gâteaux et des verres de thé”. L’aide à l’entrée, au séjour et à la circulation des personnes en situation irrégulière est prohibée en vertu de l’article L662-4 du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (Ceseda). Si le terme “délit de solidarité” n’existe pas dans le droit français, les associatifs l'utilisent pour désigner l’ensemble des intimidations, poursuites et condamnations dont ils font l’objet dans le cadre de leurs actions. Cette législation vise à lutter contre les réseaux de passeurs ou de trafic d’êtres humains, qui proposent leurs services aux migrants moyennant finance. Pour Lydie Arbogast, chargée des questions européennes à la Cimade, la législation a été détournée de son objectif officiel : “Ces dernières années, cet article est très souvent instrumentalisé pour poursuivre des personnes dont l’action est humanitaire ou solidaire.” Selon elle, le sujet est “éminemment politique”.

Des conséquences importantes pour les associations

Les verbalisations incessantes plombent les finances des associations. “On conteste les amendes sinon l’impact financier est lourd”, explique Antonin. Depuis le mois de septembre, Calais food collective a reçu cinq PV. À raison de 130 euros chacun, ils grèvent progressivement le budget de l’association.

“Mettre des PV à des gens qui enfreignent le confinement pour distribuer à manger, ça pose question.”

Ces dernières sont surtout contraintes d’allouer une partie de leurs fonds au recours juridique. Une situation que Sébastien Nadot, président de la commission d’enquête sur les migrations à l’Assemblée nationale qualifie d’acharnement contre les associatifs, qu’ils soient adhérents à une association ou agissent seuls. Au téléphone, il évoque l’exemple de personnes ayant été verbalisées 24 à 25 fois lors du premier confinement. Contacté par téléphone, député de Haute-Garonne (Libertés et Territoires), explique : “Mettre des PV à des gens qui enfreignent le confinement pour distribuer à manger, ça pose question.” Le montant total des contraventions reçues par l'association Utopia 56 pendant le confinement s’élève à des dizaines de milliers d’euros selon Abel, membre de l’association depuis 3 ans. La plupart des amendes ont pu être annulée après un recours devant la justice.

“Une situation incompréhensible”

La pénalisation des associations est “incompréhensible”, selon Sébastien Nadot : “À différents endroits du territoire, elles sont gênées par les services de l'État. C’est déplorable car la puissance publique n’est pas en capacité de pourvoir aux besoins fondamentaux des personnes migrantes.” Ces conditions portent atteinte à certains droits fondamentaux des exilés comme l’accès à un logement ou à de la nourriture.

La pression policière pèse également sur l’état moral des bénévoles. Natacha*, rencontrée sur un stand de l’association Infobus, décrit une situation “épuisante psychologiquement”. D’un ton désabusé, elle se compare à Don Quichotte : “J’ai l’impression de me battre contre des moulins à vent.” Alors que nous nous apprêtons à quitter les bénévoles, ils s’activent en cuisine : ils ont une distribution de repas prévue dans l’après-midi.

*prénoms modifiés

Laurent, condamné pour avoir aidé des exilés à quitter la France

Balayée par la pluie, la plage de Danne, près de Boulogne-sur-Mer, est déserte en cette fin d’après-midi de décembre. Sur le sable, un manteau de petite taille, abandonné. La voiture de Laurent Caffier est garée le long du chemin qui mène au rivage. Dès son plus jeune âge, Laurent a été habitué à venir en aide aux autres. “Ma maman travaillait dans une association qui allait porter des vêtements dans les camps”, précise Laurent, qui tient son engagement de sa mère.

C’est sur cette plage de Danne, près de Boulogne-sur-Mer, que Laurent a aidé des exilés à traverser la Manche avec un bateau acheté sur Leboncoin. © Camille BLUTEAU

En 2016, Laurent aide deux exilés iraniens à traverser la Manche après les avoir hébergés quelque temps. Laurent a participé à l’achat d’un bateau trouvé sur Leboncoin. “J’ai mis 300 euros et eux 700”, précise-t-il. C’est de cette plage qu’ils sont partis. “Le bateau était dans mon garage, raconte Laurent. À 5h du matin, on a pris la voiture, accroché l’engin, et on est allés jusqu’à la plage. Les gars m’ont donné un coup de main pour le mettre à l’eau. Ils n’arrivaient pas à le démarrer donc je les ai aidés et après ils sont partis.” La traversée leur prendra cinq heures. Un d’eux est arrêté en arrivant sur le territoire britannique. Le 19 août 2016, Laurent est interpellé. À 7h du matin, la police aux frontières frappe à sa porte et l'emmène au commissariat de Calais.

30 heures en garde à vue
Laurent passe 30 heures en garde à vue, “sans manger, ni boire”. “J’ai été menacé par les gendarmes et déféré devant un juge. Sous contrôle judiciaire, j’avais interdiction de parler aux journalistes. J’ai été fiché S avec interdiction d’aller à Calais, Grande-Synthe et pas le droit de quitter le territoire.” Il est condamné, mais le juge le dispense de peine. “Il a vu que je n’avais pas pris d’argent.” Pourtant, le procureur de Boulogne fait appel en mars 2018. “J’ai fini par être condamné à 6 mois de sursis pour aide à l’entrée et à la circulation de personnes en situation irrégulière. Moi j’ai dit que je n’ai pas aidé à faire entrer mais à faire sortir”, plaisante-t-il.

Continuer à s’engager coûte que coûte
Aujourd’hui, Laurent continue à s’engager dans différentes associations. “Je fais des distributions de vêtements, je fais partie d’une association parisienne qui vient une fois par mois et qui fait à manger.” Il est resté en contact avec les Iraniens. “Un lien s’est créé entre nous. On est devenu comme des frères”, sourit-il. Depuis qu’il a été condamné, Laurent a été de nouveau verbalisé : “Quatre à cinq fois, c’est des motifs bidons comme stationnement dangereux. J’ai contesté l’amende en expliquant qu’il n'y a pas de bandes jaunes là où j’étais stationné. Et puis je menace les forces de l’ordre en disant que je vais contacter les médias.” Comme les autres humanitaires présents à Calais, il doit trouver de nouvelles solutions pour continuer à apporter son aide. Alors, Laurent se stationne à des endroits encore autorisés pour distribuer de la nourriture ou des vêtements à des petits groupes d’exilés. Laurent fulmine : “Je me demande comment on peut empêcher quelqu’un de manger ou de boire. Il y a même des arrêtés pour interdire de donner des vêtements. Si on voit un chien écrasé on peut lui porter secours, mais un humain non !”


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À COUVERT

L214, l'infiltration comme signature

Mathilde IEHL et Kamel KHALFOUNI

Née en 2008, l'association L214 ne se contente pas des manifestations et happenings pour défendre la cause animale. Elle recourt à des vidéos tournées dans des exploitations, parfois de façon illégale.

L214 utilise différents modes d'action pour faire valoir la cause animale. Elle agit via des happenings, des mobilisations ou des campagnes de sensibilisation connues pour être saisissantes. Mais une action se distingue des autres pour son caractère illégal et ses résultats conséquents : l'infiltration. C'est notamment grâce à cette dernière que des enquêtes filmées révèlent les conditions cruelles d'élevage, de transport et d'abattage des animaux. Si L214 continue d'utiliser cette méthode, c'est parce qu'elle produit des effets, comme le souligne la fondatrice de l'association, Brigitte Gothière : “Ce qui nous intéresse, ce n'est pas la question de la légalité mais de connaître les résultats que ces actions vont fournir. Avec notre association, des abattoirs ont fermé pendant plusieurs mois et la conscience des gens sur la cause animale prend forme.” La majorité des vidéos qu'ils recueillent proviennent, toutefois, des personnes qui travaillent dans ces exploitations.

“Cette illégalité, on est obligés d'y avoir recours”

L214 organise sa première infiltration en 2008. Sébastien Arsac, le cofondateur de l'association, se fait embaucher pendant trois semaines dans un abattoir du groupe Charal à Metz. En 2016, une autre méthode est utilisée. Sébastien Arsac s'introduit clandestinement dans l'abattoir de Houdan (Yvelines), pour y installer des caméras cachées. Il se fait condamner pour “violation de domicile” et doit payer une amende de 6 000 euros, dont 5 000 avec sursis. Ce sera l'unique intrusion clandestine de l'association. Les militants de L214 cherchent ainsi à être embauchés sur des exploitations (abattoirs, couvoirs, élevages...) afin de filmer (illégalement) ce qu'il s'y passe.

Le 27 octobre 2021, L214 dévoile ainsi une nouvelle vidéo réalisée dans l'abattoir Bigard de Cuiseaux (Saône-et-Loire). L'enquêteur de 29 ans, Thomas Saïdi, témoigne à visage découvert : “Ce sont des images que nous n'aurions pas pu avoir d'une autre manière. Donc cette illégalité, à un moment, on est obligés d'y avoir recours.” Pour chaque enquête, une plainte est déposée, et un fonds de 100 000 euros est budgétisé par l'association pour faire face aux risques juridiques.

Portrait de Thomas Saïdi, militant L214. © Mathilde IEHL et Kamel KHALFOUNI


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SQUAT

Fin de partie pour l'Engrenage

Dimitri MORGADO

En juin 2020, des militants s'emparent d'une friche à Dijon pour empêcher la construction de 330 logements. L'occupation du terrain prendra le nom de “Jardins de l'Engrenage“. Elle tiendra jusqu'en juillet 2021.

Les Jardins de l'Engrenage sont désormais entourés d'un mur, et une grue a remplacé la maison. © Dimitri MORGADO

ÉPISODE 1 - Bienvenue aux Jardins

Le 17 juin 2020, des militants s'installent au 61 et 63 avenue de Langres à Dijon. Au fil des semaines, l'autogestion prend racine sur ce terrain destiné à la construction de 330 logements.

Le terrain du 61 et du 63 avenue de Langres à Dijon cultivé par les militants. © Jardins de l'Engrenage

ÉPISODE 2 - Tensions dans l'Engrenage

En juillet 2020, une quinzaine de policiers municipaux et trois tractopelles tentent de déloger les militants, sans succès. Une deuxième opération de police et de gendarmerie en avril 2021 fera nettement plus de dégâts.

Tensions entre la police et les occupants des Jardins. © Jardins de l'Engrenage

ÉPISODE 3 - Le vote de l'occupation

Après les tensions d'avril 2021, les Jardins de l'Engrenage décident de présenter deux candidats aux élections départementales de juin 2021. La lutte passe alors par un cadre légal pour tenter de se faire entendre.

Les candidats aux départementales des Jardins de l'Engrenage étaient notamment face à Nathalie Koenders, première adjointe au maire de Dijon. © Jardins de l'Engrenage

ÉPISODE 4 - Le grand méchant loup

Thomas Ghitti, le promoteur du projet “Garden State“, est devenu malgré lui l'un des personnages-clés du mouvement. Inconnu du public au début de l'année 2020, il va peu à peu devenir la cible des occupants de l'Engrenage.

Permis de construire du projet "Garden State". © Dimitri MORGADO

ÉPISODE 5 - L'après-Engrenage

L'occupation prend fin le 24 juillet 2021. Après une expulsion traumatisante pour certains, les militants cherchent aujourd'hui à faire entendre leurs voix par d'autres moyens.

Le chantier du projet "Garden State" a commencé avenue de Langres à Dijon. © Dimitri MORGADO

AU FIL DU TEMPS

Les Jardins de l'Engrenage ont connu différents événements au fil du temps. Du 17 juin 2020 au 20 juillet 2021, retour sur les dates marquantes du mouvement, de l'installation à l'expulsion et la destruction de la maison.

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Cliquez sur l'image pour agrandir la frise © @MMI

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La mobilisation s'est peu à peu structurée, rencontrant de nombreux obstacles sur son chemin. Le visage des Jardins a évolué au fil du temps, jusqu'à voir apparaître après l'été 2021 les engins de chantier remplaçant les fruits et les légumes.

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