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Les eurodéputés réclament une stratégie de croissance


13 mars 2012

De nombreux députés européens, gauche et droite confondue se sont prononcé ce mardi, pour la mise en place de mesures de soutien à la croissance et à l'emploi, et pas uniquement des politiques d'austérité budgétaire .

 

C'est ainsi, que Joseph Daul, Président du groupe Parti Populaire Européen (PPE) bien qu'il se satisfasse des décisions prises par le Conseil Européen, a déploré qu’il n’y ait pas eu de « véritables avancées » de relance de la croissance et proposé de sanctuariser une part du budget à cette fin. Ce fut aussi le sens de l'intervention de Daniel Cohn Bendit, Président du groupe Vert/ Alliance Libre Européenne, qui a proposé l'adoption d'une règle d'or sociale et environnementale.

 

Mais pour Herman Van Rompuy, Président du Conseil européen, les politiques de soutien à l'économie sont révolues et seules les réformes structurelles peuvent améliorer la compétitivité des Etats.«C’est une voie difficile, c’est une voie impopulaire qui produit des résultats sur le long terme, mais c’est la voie que nous avons choisi.» s'est-il défendu.

 

Si la Grèce n'est plus au centre des débats du Parlement, le Président du groupe Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates, Hannes Swoboda, a regretté que la politique d'austérité en Grèce ne s'accompagne pas d'une politique de relance économique.« On ne pourra s’en sortir si on ne soutient pas la demande. C’est le contraire de ce que nous voulons qui se passe en Grèce où la croissance s’effondre » a t-il fait remarquer.

 

Hannes Swoboda a également répondu indirectement au Président de la BCE, Mario Draghi, qui avait déclaré fin février, au Wall Street Journal, que le modèle social européen était mort. « Le modèle social n'est pas mort, il n'a pas le droit de mourir. Il fait partie de notre identité et nous allons le défendre becs et ongles.»

 

Reprenant la parole pour répondre aux questions des députés notamment Britanniques appelant à une sortie de la Grèce de la zone euro, M. Barroso a expliqué que, «C’est intellectuellement et politiquement faux de dire que l’euro est la cause de la crise. C’est d’une malhonnêteté intellectuelle de dire que la Grèce ferait mieux de faire défaut ou de quitter la zone euro ». Et de rappeler à ceux qui fustigent le manque de solidarité de l'Eurozone que« leurs gouvernements n'ont pas dépensé un euro ou une livre sterling  pour aider la Grèce ».

 

Geoffrey LIVOLSI

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